AraignĂ©edu matin, chagrin, araignĂ©e du soir , espoir? Tout est paix et tranquilitĂ© dans votre petite maison confortable jusqu’à ce qu’une grosse araignĂ©e velue vienne dĂ©ranger abruptement votre repos. Elle doit partir! Mais comment? Vous ĂȘtes normalement un hĂ©ros dans bien des domaines. Mais huit pattes contre deux rendent le combat inĂ©gal. Et laisser
Singapour abrite un peu plus de 5 millions d’habitants. Humains. Car si l’on tient compte de toutes les bestioles tropicales, sympathiques ou hostiles, qui pullulent sur l’üle, on reste loin du compte. La semaine derniĂšre, c’est encore un python qui a fait les gros titres du Straits Times, le quotidien national du pays. GlissĂ© subrepticement entre deux rails de train du MRT, il guettait son dĂźner et s’est fait dĂ©loger par les services de la voirie, qui par ailleurs opĂšrent face Ă  cet envahisseur particulier en simple T-shirt et Ă  mains nues. RĂ©guliĂšrement, le serpent fait parler de lui, car il n’aime rien tant que faire sa star, se cachant sous le capot d’une voiture, Ă©pousant les formes complexes du moteur, se lovant Ă  l’arriĂšre des machines Ă  laver, jouant Ă  cache-cache dans les tuyaux, batifolant dans les drains d’égout ou venant se promener tranquillement dans les rĂ©sidences Ă©tudiantes. Le python n’est donc pas mĂ©chant, juste un peu exhibitionniste et aussi plutĂŽt utile car il n’aime rien tant que dĂ©guster un bon rat de temps en temps. Le vilain rat Car le rat est partout et Ă©gal Ă  lui-mĂȘme, qu’il soit caucasien ou asiatique il est vilain. La bĂȘte qui s’infiltre partout est capable ici de ronger comme en Europe fils Ă©lectriques, pieds de chaises et mĂȘme bas de porte si celle-ci le gĂȘne. La cohabitation avec cette espĂšce Ă©tant impossible, l’appel au Pest Control, l’organe local en charge de toutes ces situations incontrĂŽlables, est nĂ©cessaire. Sauf que parfois, cet alliĂ© se rĂ©vĂšle Ă©galement nuisible. Car virer un rat en proposant la solution de la tapette recouverte de colle extraforte qui piĂ©gera irrĂ©mĂ©diablement l’animal n’est PAS une solution. Surtout lorsqu’il faut aller achever la bĂȘte paniquĂ©e et couinante Ă  deux heures du matin armĂ© d’un club de golf, d’une batte de base-ball ou d’un bĂąton de bambou. Bonne nuit les petits. L’infatigable moustique Photo James Gathany/CC Un curieux phĂ©nomĂšne est rĂ©current sous les Tropiques les nouveaux venus sont les cibles de blitzkrieg de moustiques qui s’offrent des festins le matin tĂŽt ou des 6 Ă  8 sanglants. Cela ne veut pas dire que les locaux Ă©chappent Ă  ce flĂ©au, mais force est de constater que les litres de laksa ou de char kway teow pimentĂ©s ingurgitĂ©s au cours du temps aident probablement Ă  repousser la vilaine bĂȘte, dĂ©goĂ»tĂ©e par toute cette aciditĂ©. L’observation n’étant absolument pas validĂ©e par une quelconque mĂ©thode scientifique, le port de manches et de pantalons pour un apĂ©ro dans les coins dits “à dengue” partout oĂč le PAP, People’s Action Party, parti de Lee Hsien Loong, le premier ministre actuel, n’a pas remportĂ© de siĂšges aux Ă©lections, selon les mauvaises langues reste vital. Les malheureux qui se font inoculer la dengue peuvent en plus recevoir une amende salĂ©e si les services gouvernementaux trouvent chez eux des larves de moustiques dans les eaux stagnantes de leurs logements
 Gecko le magnifique Photo Yintan/CC C’est lĂ  qu’entre en piste le gecko, ce lĂ©zard incontournable au cri si enchanteur qui rĂ©veille le dormeur paisible. Cette espĂšce de son stridulant signe la prĂ©sence de ce gardien du foyer, ce dieu aux pattes ventousĂ©es, destructeur indestructible du moustique, protecteur de la famille, terreur des nuisibles ailĂ©s, infatigable pourchasseur de pĂ©nibles anophĂšles. Le gecko discret vaque sans ennuyer son prochain. Sauf lorsqu’il dĂ©visse en tombant brutalement du plafond, qu’il dĂ©cide de squatter grille-pain et paquet de cĂ©rĂ©ales ou qu’il noie les murs sous ses dĂ©fĂ©cations. AraignĂ©e du matin, chagrin, araignĂ©e du soir, espoir Jamais le fameux dicton n’aurait Ă©tĂ© aussi vrai Ă  Singapour. Car l’araignĂ©e chagrin du matin a tendance Ă  confondre orteils de pied et proies juteuses, ce qui occasionne quelques morsures douloureuses lorsqu’on glisse son pied dans une chaussure occupĂ©e par l’une de ces guerriĂšres farouches aux peintures vives. La tarentule toute poilue fait en effet pĂąle figure Ă  cĂŽtĂ© de ces spĂ©cimens bariolĂ©s et un peu effrayants. L’araignĂ©e du soir chasse le cafard, piĂ©geant dans sa toile les vilains moustiques perturbateurs, laissant tranquilles les buveurs occupĂ©s Ă  refaire le monde autour d’une Tiger bien fraĂźche. La pĂ©nible fourmi Photo Pixabay Lorsque le monde de l’infiniment petit rime avec ennui, c’est de la fourmi qu’il s’agit. Elle a beau ĂȘtre minuscule, la fourmi noire a oubliĂ© d’ĂȘtre bĂȘte, et trouve toujours son chemin vers la moindre micro-miettes traĂźnante. Si l’on est passionnĂ© de myrmĂ©cologie c’est idĂ©al, sinon c’est Ă  s’arracher les cheveux. Il est en effet impossible de savoir par quel trou se faufilent ces colonnes de fourmis qui s’acheminent quoi qu’il arrive vers leur but. En dĂ©sespoir de cause, on peut aussi dĂ©cider de laisser tomber, aprĂšs tout, l’insecte est l’avenir nutritif de l’homme, et se rĂ©soudre Ă  ingurgiter quelques protĂ©ines supplĂ©mentaires dans sa salade ou ses tartines. Quant Ă  pique-niquer au pied d’un arbre, attention la fourmi n’est guĂšre prĂȘteuse, et n’accepte pas une invasion de son territoire, se vengeant en piquant avec hargne tout mollet offert. Petite mais vraiment pĂ©nible. Le roi cafard Photo konoztypo/flickr Une lĂ©gende affirme que le lion est le roi de la jungle. C’est faux. Il ne fait pas le poids face au cafard. Par ailleurs, il fait moins le malin, tout comme le tigre, puisqu’il a Ă©tĂ© proprement Ă©radiquĂ© par l’Homme du territoire singapourien. Seul trĂŽne donc l’irrĂ©ductible cafard, roi en son domaine, rĂ©sistant aux radiations nuclĂ©aires, capable mĂȘme de survivre quelques heures Ă  une dĂ©capitation. Cela explique peut-ĂȘtre les rĂ©actions hystĂ©riques des hommes confrontĂ©s au royal insecte ; les hurlements de terreur sont en fait des cris de sujĂ©tion immĂ©diate au rayonnement de la bestiole caparaçonnĂ©e. Mais l’Homme Ă©tant dotĂ© d’un libre arbitre que le cafard ne possĂšde guĂšre son organisme et son cerveau Ă©tant d’une simplicitĂ© redoutable, il n’a de cesse de s’affranchir de ce joug et tente par tous les moyens de combattre le tout-puissant et riquiqui cafard. Notons bien que toutes les armes mises Ă  disposition de l’Homme ne fonctionnent pas Ă©galement. Écrabouiller un cafard avec une tong ne sert qu’à rĂ©pandre les Ɠufs de la femelle si c’en est une. Des hordes de cafards surgiront dĂšs lors de partout, dans un esprit vengeur complĂštement hitchcockien, soit Les Oiseaux version cafard. Car la bĂȘte vole quand ça lui chante, une fonction probablement hĂ©ritĂ©e de radiations nuclĂ©aires, capable de venir chatouiller vos orteils dans votre lit. Une grosse dose de courage est nĂ©cessaire pour s’attaquer Ă  cette engeance qui par la seule force de sa prĂ©sence peut condamner l’usage d’une piĂšce. Une seule solution se munir d’une bombe insecticide surpuissante et vaporiser l’intĂ©gralitĂ© du contenu sur la bestiole repoussante, qui meurt au terme d’une longue agonie, les pattes en l’air, symbole de la dĂ©faite, pas absolue nĂ©anmoins puisque le contenu de la bombe aura aussi asphyxiĂ© durablement son propriĂ©taire. Le roi cafard est redoutable, jusque dans la mort. AraignĂ©edu matin, signe de chagrin. AraignĂ©e du soir, signe d'espoir. Et araignĂ©e de l'aprĂšs midi alors ? 0 | 0 | 0 | Partager. Commenter. Commenter N'oublie pas que les propos injurieux, racistes, etc. sont interdits par les conditions gĂ©nĂ©rales d'utilisation de Skyrock et que tu peux ĂȘtre identifiĂ© par ton adresse internet () si quelqu'un porte plainte.
Au Royaume-Uni, des millions d'araignĂ©es font leur apparition dans les habitations. Celle qu'on appelle "la tĂ©gĂ©naire noire" est en pleine pĂ©riode de reproduction et effraye ainsi les arachnophobes en ont des frissons. Au Royaume-Uni, les araignĂ©es envahissent les maisons Ă  l'approche de leur pĂ©riode de reproduction. Cela fait quelques semaines que plusieurs habitants se plaignent d'ĂȘtre extrĂȘmement gĂȘnĂ©s par la prĂ©sence des bĂȘtes aux quatre pattes poilues au sein de leur domicile. "Plymouth a Ă©tĂ© attaquĂ©, et ce n'est pas beau Ă  voir, surtout si vous ne supportez pas la vue de crĂ©atures Ă  huit pattes", lance le journal Plymouth est la pĂ©riode prĂ©fĂ©rĂ©e de cet arachnide de 8 cm, car c'est l'occasion de se reproduire. Selon l'auteur et ancien vĂ©tĂ©rinaire Malcom D. Welshman, la chaleur de l'Ă©tĂ© mĂȘlĂ©e Ă  l'humiditĂ© actuelle entraĂźnerait la prolifĂ©ration des insectes. Il estime l'arrivĂ©e de "150 individus en marche vers les habitations". Pas vraiment rassurant. Et pas vraiment exact non plus d'aprĂšs la biologiste Christine Rollard, arachnologue renommĂ©e du MusĂ©um national d'Histoire naturelle de Paris. Elle a indiquĂ© Ă  Ouest-France que "ces chiffres faramineux ne correspondent pas Ă  la rĂ©alitĂ©". La spĂ©cialiste explique que leurs cycles de vie s'analysent sur une dizaine d' Rollard dĂ©clare Ă©galement qu'il n'y a pas plus d'araignĂ©es dans les maisons en octobre - leur pĂ©riode de reproduction - c'est seulement qu'elles se montrent plus visibles. "Les mĂąles errent pour se reproduire mais Ă©taient dĂ©jĂ  lĂ ", rajoute-t-elle.
AraignĂ©edu matin, chagrin AraignĂ©e du soir, espoir PubliĂ© le 03 septembre 2015 par Ivanoff @ivanoff. Y'a un gros criquet prĂȘt Ă  bondir, lĂ , sur le carrelage de l'entrĂ©e Si je bouge un cil, il est sur moi et n'en doutez pas, je deviens hystĂ©rique sur le champ ! Moi, c'est comme ça, tous les "trucs" Ă  pattes qui sautent ou qui trottinent Ă  pattes velues (ou pas) sur le sol Expression AraignĂ©e du matin, chagrin
 Voici une expression française forte intĂ©ressante AraignĂ©e du matin, chagrin ; araignĂ©e du midi, souci ; araignĂ©e du soir, espoir Cette expression prĂ©sente une façon assez spĂ©ciale de prĂ©dire la mĂ©tĂ©o ! Apparemment, [
] Des activitĂ©s pĂ©dagogiques avec des proverbes en français D’abord, vous pouvez trouver une liste de proverbes ici Voici quelques exemples de proverbes qu’on voit assez souvent aide-toi, le ciel t’aidera aprĂšs la pluie vient le [
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10D'abord, il sous-entend probablement le dicton « araignĂ©e du matin, chagrin, araignĂ©e du soir, espoir », puisque cette araignĂ©e voyage le soir, et constitue comme l’emblĂšme de l'espoir sexuel, de la fantaisie Ă©rotique du jeune narrateur.
l'essentiel Pour vous permettre de faire une pause dans l'actualitĂ© coronavirus, certes foisonnante et majeure, mais aussi dĂ©primante, La DĂ©pĂȘche du Midi vous propose sa sĂ©lection de cinq informations garanties sans Covid-19. L'actualitĂ© quotidienne sur le coronavirus vous pĂšse et vous angoisse ? Prenez quelques minutes pour lire autre chose voici nos cinq informations garanties 100% sans coronavirus, sĂ©lectionnĂ©es ce vendredi 6 novembre par La DĂ©pĂȘche du Midi. Une araignĂ©e gĂ©ante dans le Sud C'est le cauchemar de tout arachnophobe deux habitants de Grillon, dans le Vaucluse, lancent un appel Ă  l'aide. Ils ont dĂ©couvert ce jeudi matin une mygale dans le couloir de leur buanderie, selon France Bleu. Le monstre Ă  huit pattes mesure entre 8 et 10 cm. ProblĂšme ni la mairie, ni les vĂ©tĂ©rinaires, ni les pompiers, ni la police ne s'estiment compĂ©tents pour intervenir et le couple n'arrive pas Ă  la tuer. Seule l'action d'une entreprise spĂ©cialisĂ©e pourrait rĂ©gler le problĂšme. Une princesse saoudienne cambriolĂ©e 35 sacs HermĂšs, des bijoux, de fourrures Chanel, une montre Cartier une princesse saoudienne s'est fait cambrioler jeudi dans son appartement du VIIIe arrondissement de Paris, selon Le Parisien. Le montant du larcin 600 000 € et non 1,5 million, le bilan initial ayant Ă©tĂ© revu. Les faits ont Ă©tĂ© constatĂ©s jeudi midi par les policiers de la Brigade de rĂ©pression du banditisme BRB. Plus Ă©tonnant l'appartement, situĂ© prĂšs des Champs-ÉlysĂ©e, ne prĂ©sente aucune trace d'effraction. Un couple de Britanniques a rĂ©ussi Ă  revendre des jouets Star Wars pour prĂšs de 400 000 €. Photo AFP archives Des jouets Star Wars Ă  400 000 € Un couple de Britanniques peut remercier sa bonne Ă©toile, aprĂšs avoir trouvĂ© dans un garage rempli de sacs-poubelles laissĂ©s par un voisin un vrai trĂ©sor de jouets Star Wars, d'une valeur de 400 000 livres sterling 443 000 euros. Le couple, qui vit Ă  Stourbridge dans le centre de l'Angleterre, ne savait pas trop quoi faire, au dĂ©part, de ce tas de poupĂ©es et de vaisseaux spatiaux que leur voisin avait amassĂ© durant plusieurs dĂ©cennies, selon le quotidien The Times. Repas tĂȘte-Ă -tĂȘte avec Hollande Combien seriez-vous prĂȘt Ă  dĂ©penser pour un dĂ©jeuner en tĂȘte-Ă -tĂȘte avec l'ancien prĂ©sident François Hollande et Julie Gayet ? C'est en tout cas l'un des "lots" qui est mis aux enchĂšres par la Fondation GoodPlanet pour la troisiĂšme annĂ©e consĂ©cutive. Elle Ɠuvre pour l'Ă©cologie depuis 2005. La personne qui remportera ce lot pourra dĂ©jeuner en compagnie de François Hollande et de Julie Gayet Ă  la table du Pop-Up des Cuistots Migrateurs, un Ă©tablissement parisien. SixiĂšme portĂ©e d'oursons dans les PyrĂ©nĂ©es L'association de dĂ©fense de l'environnement Pays de l'Ours - Adet a annoncĂ© qu'une sixiĂšme portĂ©e d'ourson a Ă©tĂ© repĂ©rĂ©e dans les PyrĂ©nĂ©es espagnoles. Il y a dĂ©sormais 11 oursons dans les PyrĂ©nĂ©es, basĂ©s dans la partie occidentale et centrale en Val d'Aran, AriĂšge et Haute-Garonne. Une nouvelle qui redonnera le moral Ă  certains en ces temps de confinement, mais qui ne manquera pas de faire rĂ©agir le monde pastoral. BravoElea51251 nous on dit. AraignĂ©e du matin chagrin, araignĂ©e de tantĂŽt cadeau, araignĂ©e du soir espoir (cela ne marche pas). J'aime bien ces petites bĂȘtes, mais je me suis trouvĂ© avec mon travail dans des vides sanitaires, oĂč il y en avait de grosses, et je pense que vu leurs tailles, elles auraient pu me pincer; Dites vous bien qu'une maison avec des araignĂ©es
TRADITIONS POPULAIRES SUR LES ANIMAUX DANS LA RÉGION D'ÉVREUX AUX XIXe ET XXe SIECLES M. Lamirey Les traditions populaires qui suivent ont Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralement recueillies dans la rĂ©gion d'Évreux, entre la Seine, la Risle et l'Avre. Ces limites nous ayant paru quelque peu arbitraires, nous nous sommes permis de rares incursions sensiblement au-delĂ , quand cela nous a paru utile. Toutes ces traditions eurent cours pendant le XIXe et ont cours encore, au moins en partie. Nous indiquons souvent la rĂ©gion, ou mĂȘme la commune, oĂč nous les avons recueillies, mais cette indication n'implique pas que c'Ă©tait leur site exclusif. Quelquefois, nous avons donnĂ© la date oĂč le fait a Ă©tĂ© constatĂ©, suivie des noms des tĂ©moins puis de la date du tĂ©moignage. L'absence de date indique une tradition actuelle. L'absence de lieu indique la rĂ©gion d'Evreux. Ce travail, sur les traditions concernant les animaux, n'est qu'une petite partie d'une enquĂȘte considĂ©rable que nous avons faite sur toutes les parties du folklore de la rĂ©gion d'Évreux. ABEILLES. Essaim. — Quand un essaim est parti, il s'agit d'Ă©viter qu'il s'Ă©loigne et il faut le faire appiĂ©ger », c'est-Ă -dire se poser, autant que possible Ă  un endroit oĂč il sera aisĂ© Ă  cueillir ». Pour cela, on frappe sur un chaudron, une casserole ou tout autre instrument bruyant en criant AppiĂ©gez, ou appiez, mes belles », car l'apiculteur ne parle pas aux abeilles autrement qu'en les appelant mes belles » et en termes aimables, sans jamais employer de termes brutaux et grossiers ou des jurons, surtout le nom de Dieu, car alors elles deviendraient mĂ©chantes. Quand l'essaim est appiĂ©gĂ©, on le cueille dans une ruche retournĂ©e, prĂ©alablement enduite intĂ©rieurement de miel, qu'on place debout sur une table ou une caisse sur laquelle on a Ă©tendu, au prĂ©alable, une serviette blanche. L'appel Ă  grand bruit serait, dans certaines rĂ©gions, une mainmise sur l'essaim, montrant qu'il est suivi Ă  vue. PiqĂ»re. — On peut impunĂ©ment toucher de toutes maniĂšres les abeilles, comme les guĂȘpes, si l'on prend la prĂ©caution de se serrer la langue entre les dents pendant la durĂ©e du contact. Evreux, M. Langlois, Instituteur. Notre tĂ©moin a constatĂ© de visu l'exactitude du fait. Deuil. — Quand le fermier ou le propriĂ©taire d'un rucher vient Ă  dĂ©cĂ©der, il est obligatoire de placer un crĂȘpe Ă  chaque ruche. Il en est de mĂȘme Ă  la mort de la femme. Si on oubliait de leur faire porter le deuil, les abeilles se disperseraient et rien ne pourrait les retenir ; mais en apercevant le crĂȘpe de leur ruche, elles n'abandonneront pas celle-ci. VallĂ©e d'Eure. Pays d'Ouche. Dans la rĂ©gion de Pont-Audemer, un frĂšre de charitĂ© va spĂ©cialement faire part du dĂ©cĂšs du patron aux abeilles. Robin. Dictionnaire de patois normand. Buis. — Il est d'usage, Ă  Heudreville-sur-Eure, de placer une branche de buis bĂ©nit sur les ruches, au jour des Rameaux. VallĂ©e d'Eure, M. Lemeilleur. Mouches. — L'apiculteur cultive les abeilles, mais le paysan qui possĂšde quelques ruches a des mouches Ă  miel » ou plus simplement des mouches. Les ruches, rondes et coniques, sont en osier avec une poignĂ©e Ă  la partie supĂ©rieure. L'osier est recouvert d'un enduit, fait de bouse de vache et d'argile, puis recouvert d'une toiture en chaume. Un rĂ©cipient, retournĂ© Ă  la partie supĂ©rieure, cache la poignĂ©e et empĂȘche la pĂ©nĂ©tration de l'eau de pluie. ANE. Jeu de mots. — Vincent mit l'Ăąne dans un prĂ©, s'en vint dans l'autre. Combien cela fait-il de queues, de pattes et d'oreilles ? RĂ©ponse 1 queue, 4 pattes et 2 oreilles, car il n'y a qu'un Ăąne. Braiement. — On empĂȘche l'Ăąne de braire en lui attachant un poids ou une brique au bout de la queue. Vigne. — On dit que c'est un Ăąne qui a appris aux hommes la taille de la vigne en broutant l'extrĂ©mitĂ© des branches. ANGUILLE. Sang. — Le sang d'anguille se fait boire aux ivrognes pour les guĂ©rir de leur vice. Peau. — La peau de l'anguille sert Ă  faire l'attache de la laniĂšre du fouet au manche. ARAIGNÉE. Dictons. — AraignĂ©e du matin = chagrin. AraignĂ©e du matin = argent en chemin. AraignĂ©e du midi = souci. AraignĂ©e du soir = espoir. Toiles. — Les toiles d'araignĂ©e, blanches de brouillard, sont des fils de la Vierge ». — Quand on voit des toiles d'araignĂ©e dans une maison c'est l'indice qu'il y a dans cette maison une ou des filles Ă  marier. 1880, vallĂ©e d'Eure. — On laisse les toiles d'araignĂ©e dans les Ă©curies ou Ă©tables pour prendre les mouches et arrĂȘter la poussiĂšre. — Les toiles d'araignĂ©e ont la propriĂ©tĂ© d'arrĂȘter le sang des plaies. On les emploie pour panser une vache Ă©cornĂ©e, ou pour panser la queue des agneaux femelles quand on la coupe. Voir MOUTONS, queue. On les emploie aussi pour arrĂȘter le sang humain. Mais cette coutume anti-hygiĂ©nique est de plus en plus dĂ©laissĂ©e. BLAIREAU. Hivernage. — Le blaireau passe l'hiver le nez dans le fondement et durant ce temps se nourrit de sa propre graisse. BÉTAIL. Ce mot, employĂ© pĂ©jorativement, dĂ©signe toute espĂšce de bĂȘte en dehors du bĂ©tail de la ferme. Il dĂ©signe mĂȘme parfois des insectes. On dit aussi, dans le mĂȘme sens bestiaux. BÊTE. La ou les. — DĂ©nomination collective s'appliquant Ă  tous les animaux qui s'attaquent aux clapiers et poulaillers, tels que les fouines, putois, belettes. Hommes changĂ©s en — L'eau de la mare de Mme de Cacauxrouges, prĂšs Aveny, possĂ©dait le pouvoir de changer les hommes en bĂȘtes et quiconque riait de cela ne s'en moquait pas deux fois. Aveny, prĂšs Dampmesnil. SociĂ©tĂ© Normande d'Ă©tudes prĂ©historiques, 1908 excursion Ă  Bertheville, etc., par Morel. BIBET. Petit moucheron. BOUC. GuĂ©risseur. — Un bouc, introduit dans un troupeau d'autres bestiaux, empĂȘche la fiĂšvre aphteuse et les autres Ă©pizooties de se dĂ©clarer. Dans la plaine de Saint-AndrĂ© on lui attribue cette propriĂ©tĂ© Ă  cause de l'odeur qui chasse le mauvais air. 1937, M. Marais, Jumelles. On dit souvent que le bouc ramasse toutes les maladies » des autres animaux qui se trouvent ainsi guĂ©ris. Mais lui ne peut ĂȘtre malade, car il se guĂ©rit en s'urinant dans la bouche. 1938, La FerriĂšre-aux-Étangs, M. Gromesnil et Saint-AndrĂ©, M. Marais. BUFFLE. Quand saint Taurin, apĂŽtre d'Évreux, vint Ă©vangĂ©liser le pays, le dĂ©mon voulant entraver sa mission prit successivement la forme d'un ours, d'un buffle et d'un lion. Alors qu'il avait l'aspect du buffle, Taurin le prit par une corne et la lui arracha. Aussi montrait-on dans l'abbaye de Saint-Taurin d'Évreux une Ă©norme corne qui y resta jusqu'Ă  la RĂ©volution. Quand on approchait l'oreille de l'ouverture, on entendait clairement le dĂ©mon qui disait Taurin, rends-moi ma corne ». CABOT. Nom du tĂȘtard larve de grenouille. CABOT ou CAFOT. Petit poisson d'eau douce Ă  grosse tĂȘte, comestible, mais peu estimĂ©. CANARDS. Appel. — BĂ©ri, bĂ©ri » M. Marais, Jumelles. BĂ©rou, bĂ©rou, bĂ©rou » M. Delage, Chavigny. Bourr. Bourr. Bourr. » 1 M. Duguay, Damville. CHAT. Queue. — Beaucoup de personnes font couper l'extrĂ©mitĂ© de la queue des jeunes chats pour leur retirer un ver. Pain bĂ©nit. — Les chats qui mangent du pain bĂ©nit, ou boivent de l'eau bĂ©nite miaulent continuellement. Bouchons. — On met un collier de bouchons de liĂšge aux chattes pour faire passer leur lait. PrĂ©sage. — Quand le chat, faisant sa toilette, passe la patte derriĂšre l'oreille, c'est un indice de pluie prochaine. On dit qu' il passe l'oreille ». Expressions. — Quand il fait son ronron il file sa quenouille ». S'il tire la langue il fait pello ». Elbeuf, M. Gromenil. Cliquet. — On dĂ©signe parfois le chat sous le nom de cliquet ?. Tournedos, Bois-Hubert. CHAT-HOU. C'est ainsi qu'on dĂ©signe le chat-huant Pluriel Chat-houx. On dit aussi ca-hou aux environs de Saint-AndrĂ©. Voyez FERDAILLE et HOUPEUX. CHENILLES. Nid. — Quand les arbres sont couverts de nids de chenilles, les paysans disent qu'un v'lin a passĂ© par lĂ  », semblant entendre que c'est une sorte de maladie contagieuse. On en dit autant des mauvaises herbes se propageant vite. CHEVAL. Queue. — Dans la plaine du Neubourg, on coupe la queue des poulains le jour du Vendredi-Saint. Ce sont les marĂ©chaux-ferrants qui font l'opĂ©ration et la chute leur appartient, ce qui leur fournit un bĂ©nĂ©fice apprĂ©ciable. Plaine du Neubourg. Ailleurs, comme dans la plaine de Saint-AndrĂ©, on n'a pas de jour spĂ©cial pour cette opĂ©ration, qu'on pratique pour que les chevaux soient plus faciles Ă  harnacher. C'est ce qu'on appelle secouer » les chevaux. Plaine de Saint-AndrĂ©. Longe. — Lors des ventes publiques, le cheval est attachĂ© Ă  une corde nommĂ©e longe. Un pourboire fixe obligatoire, pour le clerc d'huissier, est censĂ© payer la longe. Entorse. — PriĂšre pour la foulure ou entorse du cheval. Dire ces paroles A Lay de salay avalde marche ». Il faut rĂ©pĂ©ter trois fois en frappant le sabot du cheval. Si c'est du cĂŽtĂ© du montoire, frappez le pied gauche. Elle sert aussi pour les hommes ». CopiĂ© d'un manuscrit Ă©crit au XIXe siĂšcle, Ă  Saint-Elier, VallĂ©e du Rouloir. TranchĂ©es. — Conduire le cheval sur du fumier, de porc de prĂ©fĂ©rence, et attendre qu'il urine. 1936, Branville ; M. Gondard Ă  Claville. PriĂšre contre les avives ou tranchĂ©es rouges des chevaux Cheval nommez le poil appartenant Ă  M. X... Si tu as des avives, de quelle que couleur qu'elles soient et tranchĂ©es rouges ou tranchesons ou de trente-six sortes d'autres maux, en cas qu'ils y soient, Dieu te guĂ©risse et le Bienheureux Saint Eloi. Au nom du PĂšre et du Fils et du Saint-Esprit. » Puis dire 5 Pater et 5 Ave Maria et Ă  genoux. CopiĂ© d'un manuscrit Ă©crit au XIXe siĂšcle Ă  Saint-Elier, VallĂ©e du Rouloir. Un guĂ©risseur soignait les tranchĂ©es rouges, mais il voulait ĂȘtre seul dans l'Ă©curie avec le cheval, ou bien l'emmenait sur un chemin, mais toujours seul, faisant ses priĂšres et le cheval Ă©tait ramenĂ© guĂ©ri. Il faut remarquer qu'il Ă©tait anticlĂ©rical. XXe siĂšcle, plaine de Saint-AndrĂ©, M. Marais, Ă  Jumelles. Autre priĂšre prendre l'oreille gauche du cheval dans la main gauche, mettre la main droite sur le cƓur et prononcer ces paroles, en faisant face au soleil levant TranchĂ©e donnĂ©e ou non donnĂ©e, je te conjure, au nom du Grand St Eloi, de sortir du corps de cet animal, sans lui faire plus de mal que le petit JĂ©sus n'en fit Ă  la TrĂšs Sainte Vierge lorsqu'elle enfanta ». Dire 5 Pater et 5 Ave. XXe, Saint-Germain-de-Fresnay, M. Oscar Legras, Adjoint au Maire d’Évreux, 1937. Le marĂ©chal-ferrant de la commune d'Ambenay exerçait gracieusement la mission de guĂ©risseur ». Un jour, le cheval de son voisin est pris de tranchĂ©es. Vite son voisin va le trouver, mais le marĂ©chal est dans le bois. Le mal empirant, la femme du guĂ©risseur s'en alla le rejoindre. Elle lui exposa l'objet de sa dĂ©marche C'est bien, rĂ©pond notre homme, tu peux rentrer Ă  la maison et rassurer le voisin, je connais la couleur de son cheval, je vais faire son affaire. » Cessant alors le travail, il se jette Ă  genoux au pied d'une cĂ©pĂ©e, et, avec une foi absolue dans la vertu de sa priĂšre, il adresse au Dieu de l'infini les suprĂȘmes invocations dont il a le secret ; puis il reprend sa serpe, achĂšve son fagot et rentre chez lui. Le cheval Ă©tait guĂ©ri. Une autre fois, c'est Ă  l'atelier, Ă  genoux au pied de son enclume, au milieu de ses compagnons qui le respectent, qu'il accomplit son rite mystĂ©rieux. » Rugles. Desloges, Christianisme et Croyances Populaires. SociĂ©tĂ© Normande d'Études prĂ©historiques, t. XXII, p. 124 et 125. ArrĂȘt. — Un magicien ou sorcier empĂȘchera un cheval de passer en traçant sur la route des signes cabalistiques. VallĂ©e d'Eure, 1880. Un sorcier demanda Ă  monter dans une voiture se dirigeant vers Nonancourt, service qui lui fut refusĂ©. C'est bon, dit-il, je serai arrivĂ© Ă  Nonancourt avant vous. » En effet, quelques instants aprĂšs le cheval s'immobilisa sur la route et rien ne put le dĂ©cider Ă  avancer. Le sorcier victorieux arriva ainsi Ă  pied Ă  Nonancourt avant l'autre. Plaine de Saint-AndrĂ©, M. Delage, ancien Maire de Chavigny, et M. Marais, Ă  Jumelles, 1938. Au Tilleul-Othon, deux paysans Ă©taient en rivalitĂ© pour la possession d'un champ. Quand l'un fut envoyĂ© en possession de la piĂšce de terre, l'autre lui dit Tu as le champ, mais tu ne le laboureras que quand je voudrai. » Pourtant rĂ©pond l'autre, pas plus tard que demain je commencerai le travail. » Le lendemain il vient avec ses chevaux pour labourer. A la lisiĂšre du champ les chevaux refusĂšrent d'avancer. Ni la douceur, ni les coups ne purent les dompter. Ils Ă©taient encore lĂ  quand l'adversaire vint dire Tu vois, je t'avais bien dit que tu ne le labourerais que quand je voudrais. Eh bien, maintenant que tu as vu mon pouvoir, tu pourras demain te mettre au travail. » En effet, le lendemain tout se passa normalement. Vers 1925, Le Tilleul-Othon, Mme Fretet, 1937. Sur ce sujet il est utile de rappeler que saint Thomas d'Aquin se trouvait incommodĂ© dans ses Ă©tudes par le grand bruit des chevaux qui passaient tous les jours sous ses fenĂȘtres pour aller boire. Comme il Ă©tait habile Ă  faire des talismans, il fit une petite figure de cheval, qu'il enterra dans la rue, et depuis les palfreniers furent contraints de chercher un autre chemin ne pouvant plus Ă  toutes forces, faire passer aucun cheval par cette chaussĂ©e. Colin de Plancy Dictionnaire infernal, art. Thomas. LĂ©gendes. — A Saint-Martin de Pitre existe une pierre vĂ©nĂ©rĂ©e, sur laquelle les pĂšlerins, qui veulent guĂ©rir du carreau et de la patte d'oie sic, vont se frotter. Elle porterait l'empreinte des pieds de saint Martin et des pas de son cheval. 1910, VallĂ©e de la Seine. On raconte qu'un charretier, conduisant ses chevaux dans le vallon entre Boisset et le Plessis-HĂ©bert, disparut avec son attelage dans une profonde excavation ouverte soudain sous ses pieds. Depuis, lors des orages, on entend un bruit extraordinaire sortant des profondeurs du sol, et l'on dit que c'est le galop des chevaux engloutis naguĂšre. En rĂ©alitĂ© c'est un bruit de cascade, et il est probable qu'il y a lĂ  une riviĂšre souterraine, ce qui expliquerait l'accident. Le lieu s'appelle l'Auge au Cheval. Comte de Bonardi, PrĂ©sident du S. I. d'Évreux 1935. Commandements. — Pour avancer Hue, Hie, Ahie. Pour reculer HouriĂ© arriĂšre. Pour arrĂȘter HĂŽ long. Pour aller Ă  gauche Dia court. Pour aller Ă  droite Hueho long Ă  Saint-AndrĂ©. - - - Ohue, Ă  Damville. - - - Hue, au Neubourg. Pour avancer vers la gauche Diorq-hue, semble n'ĂȘtre employĂ© que par des Ă©trangers au pays. Pour le faire uriner le charretier siffle une suite de petits coups crescendo. Fiente. — La fiente de cheval dĂ©layĂ©e dans de l'eau est excellente pour nettoyer les rĂ©cipients en verre. Fers. — Sur la porte de certaines Ă©glises dĂ©diĂ©es Ă  saint Martin ou Ă  saint Eloi, on remarque des fers de chevaux clouĂ©s. Ainsi, la porte de l'Ă©glise de Saint-Martin de Brosville en Ă©tait autrefois couverte et on en remarque encore actuellement 29 de modĂšles variĂ©s. VallĂ©e de l'Iton. — Dans l'Ă©glise d'Amfreville-sur-Iton, il existe, sur le cĂŽtĂ© droit du chƓur, un fer Ă  cheval fixĂ© sur un coussin rouge maintenu lui-mĂȘme Ă  une armature de fer fixĂ©e au mur par un scellement de fer. M. Gromesnil, instituteur . — La Chapelle Saint-Eloi, Ă  Fontaine-La-Soret, les pĂšlerins qui viennent se soigner pour l'eczĂ©ma dĂ©posent comme offrande des fers de chevaux neufs ou usĂ©s. Il y en a un Ă©norme tas au pied de la statue de saint Eloi. De nombreux clous forgĂ©s sont Ă©galement enfoncĂ©s dans le mur de l'abside, sans doute en l'honneur du mĂȘme saint qui guĂ©rit les clous et furoncles. 1934, vallĂ©e de la Risle. Talisman. — Trouver un fer Ă  cheval est un porte bonheur. CHEVENNE. Voy. JUERNE. CHIEN. Urine. — A Brosville, pour guĂ©rir tous les maux des enfants, on donne leur urine Ă  boire Ă  un chien. Si le chien meurt, l'enfant guĂ©rira. Le paysan rusĂ© ne fait cette expĂ©rience que sur de vieux chiens, malades gĂ©nĂ©ralement, qui mĂȘme sans cela, n'iraient pas bien loin. En consĂ©quence l'enfant guĂ©rira plus sĂ»rement. Brosville, M. Gromenil, instituteur, 1938. Dent. — Il ne faut jamais Ă©garer une dent de lait, car si elle Ă©tait mangĂ©e par un chien, c'est une dent de chien qui pousserait Ă  sa place. Il faut la placer sous un balai et le lendemain on trouvera un sou Ă  la place. Croyance des Ă©coliers en 1890. Hurlement. — Le chien qui hurle Ă  la mort » indique une mort prochaine aux alentours. Billet de loterie. — Il est des paysans qui prennent un billet de loterie au nom de leur chien. Brosville. Fleurs. — Violette de chien, rose de chien Violettes et roses sauvages. CHIEN DE BERGER. Commandements - A ton bord » = Veille de ton cĂŽtĂ©. RamĂšne-les » = s'ils s'Ă©loignent. ArrĂȘte-les » = s'ils prennent la fuite. ArrĂȘte » = pour que le chien s'arrĂȘte lui-mĂȘme. AmĂšne » = rassemblement. Plaine de Saint-AndrĂ©. Avance » = si le troupeau s'Ă©carte de sa route. Plaine du Neubourg. CHIENS DE MEUTE. Messe de saint Hubert. — A la chapelle Saint-Marc, dans la forĂȘt de Beaumont, on dit une messe de la Saint-Hubert, avec bĂ©nĂ©diction des chiens de meute de l'Ă©quipage de Boisgelin, suivie d'une chasse Ă  courre. Mme Erhard, Ă  Beaumont, 1935 Saint-Marc, prononcer Saint-Mùùr = mord, pour que les chiens aient plus de mordant. Commandements. — Aho ! Aho ! » pour appeler les chiens Ă©garĂ©s. A la voie ! A la voie ! » pour les remettre sur la voie de la bĂȘte. COCCINELLE. Voy. POULETTE A BON DIEU. COCHON. HĂ©morragies. — Les hĂ©morragies nasales sont immĂ©diatement arrĂȘtĂ©es par l'introduction du malade dans la soue Ă  cochon l'Ă©table. 1880, Croisy, VallĂ©e d'Eure. La fiente de porc, placĂ©e sous le nez au moment de l'hĂ©morragie, a le mĂȘme rĂ©sultat. Abatage. — Le charcutier qui va tuer un porc mettra Ă  sa porte On tue tel jour ». Viande. — Quand on tue un cochon, avant de le fendre, il faut toujours avoir soin de boire la goutte, pour avoir bonne haleine et ne pas faire tourner la viande, et personne ne devra approcher sans avoir bu la goutte. Orne, M. Gromenil, instituteur. — Une femme indisposĂ©e ne doit pas aller prĂšs du lard salĂ©, elle ferait tourner la viande. Plaine de Saint-AndrĂ©. HĂątille. — La hĂątille, dite aussi l'Ăąme du cochon, est un plat composĂ© exclusivement des poumons du porc coupĂ©s en petits morceaux et mis en civet, avec une sauce semblable au civet de liĂšvre. — A Jouy-sur-Eure, la hĂątille est composĂ©e des viscĂšres du porc mis en pĂątĂ©. VallĂ©e d'Eure, M. Lebugle. Atignolles. — Boulettes de viande de porc hĂąchĂ©e, placĂ©es dans un plat en terre et cuites dans la graisse. Elles Ă©taient vendues un sou piĂšce par les charcutiers. Avant 1914, Evreux. Vente. — Quand un paysan vend un cochon au charcutier, il est d'usage qu'il donne, en sus, deux bottes de paille de blĂ© pour le flamber. Noms. — La truie est une coche. Le cochon est nommĂ© souvent un nocturiau, un gentilhomme, un habillĂ© de soie. Repas de cochon. — Le dimanche qui suit le jour oĂč on tue un porc, on en profite pour inviter les parents et amis Ă  un repas oĂč l'on ne mange guĂšre que des plats composĂ©s de viande de porc potage de bouillon de tĂȘte, hatelet rĂŽti, saucisses, boudin, hĂątille Voy. hĂątille, foie, oreille grillĂ©e, avec de nombreux trous normands pour faire passer. Le dĂ©jeuner, commencĂ© Ă  midi, se termine vers cinq ou six heures pour aller donner Ă  manger aux bĂȘtes, se dĂ©gourdir et faire de la place, et Ă  huit heures on se remet Ă  table pour un souper qui se prolonge assez longtemps dans la nuit, comme il se doit. Ces deux repas sont ce qu'on appelle le repas de cochon, sans idĂ©e pĂ©jorative. On y mange l'Ăąme du cochon la hĂątille. Ce jour s'appelle la Saint Cochon. Celui qui n'en a pas l'habitude renonce bientĂŽt Ă  concurrencer la facultĂ© d'absorption des estomacs normands, qui est incroyable, mais qui savent aussi bien se contenter d'un repas frugal les jours ouvrables. Repas du — Celui-ci est trĂšs diffĂ©rent du prĂ©cĂ©dent. Il fut en usage dans diffĂ©rentes confrĂ©ries de charitĂ© oĂč l'on servait un cochon de lait entier rĂŽti. DĂ©but du XIXe siĂšcle. Plaine du Neubourg, Ch. Leroy. Anecdote. — Une mendiante venait de se voir refuser l'aumĂŽne par une fermiĂšre enceinte. Elle lui dit en partant Je ne vous souhaite pas de mal, mais seulement d'avoir autant d'enfants que votre coche truie. Or, la coche donna naissance Ă  douze petits, et la fermiĂšre en eut autant. On les porta au baptĂȘme sur un plateau d'argent. Croisy-sur-Eure, 1880. Appels. – Quiaux ! Quiaux ! » VallĂ©e d'Eure. Quia ! Quia ! » doux Pays d'Ouche. Quia ! Quia ! » guttural Plaine du Neubourg. Pour les chasser Housse, housse Combon. COCHON DE LAIT. Ce nom, qui est celui d'un animal, est aussi employĂ© pour dĂ©signer le fruit de l'aubĂ©pine. On dit aussi chenelle ou cenelle. COQ. Sur l'Ă©glise. — Quand on place un coq sur un clocher, il est d'usage de le promener par la paroisse et de recueillir des offrandes au bĂ©nĂ©fice des ouvriers. Avant de placer le coq au Clocher d'Argent de la cathĂ©drale d'Évreux, les ouvriers le promenĂšrent tout enrubannĂ© par la ville et reçurent des pourboires. Sur le pain bĂ©nit. — L'abbĂ© Cochet, en parlant d'un petit coq en terre cuite trouvĂ© dans une incinĂ©ration gallo-romaine, compare cet objet et le dit analogue Ă  celui dont on surmontait le pain bĂ©nit Ă  son Ă©poque, en 1855 Estuaire de la Seine ; Eure. Sur les meules. — On remarqua en 1937 plusieurs meules de la rĂ©gion de Prey, surmontĂ©es d'un coq en paille. C'Ă©tait l'Ɠuvre d'un couvreur de meules et bedeau de Prey. MM. Vautier et Marais. Chant. — Pour empĂȘcher un coq de chanter, on l'enferme en un lieu oĂč il ne pourra dresser la tĂȘte. Plaisanterie. — Le coq d'un misĂ©reux, dont la volaille couchait dehors, chantait plaintivement L'hiver est long ». Celui d'un voisin guĂšre plus riche, nourrissant difficilement sa basse-cour, rĂ©pondait plaintivement Comment le passerons-nous ? » Mais le coq du chĂąteau, qui Ă©tait grassement nourri, les rassurait en chantant sur un ton orgueilleux et satisfait T'embarasse pas ! ». 1880, Croisy-sur-Eure. ƒufs de — Voyez Ă  ƒUF l'article sur les Ɠufs de coq. PrĂ©sage. — Quand une poule chante le coq », c'est-Ă -dire chante comme le coq, c'est un porte-malheur il faut la tuer. Erigots. — Les ergots du coq. LĂ©gende. — Quand saint Adjutor revint miraculeusement de Terre Sainte, il se trouva sur les bords de la Seine. LĂ  il rencontra un petit pĂątre Va au chĂąteau de Blaru et dis Ă  la Noble Rosamonde que son fils est ici. » Au chĂąteau on savait qu'Adjutor Ă©tait prisonnier en Palestine et on mit le petit pĂątre Ă  la porte. Celui-ci revint trouver Adjutor qui lui dit Retourne au chĂąteau et dĂ©clare qu'il est aussi vrai qu'Adjutor est ici, sur les bords de la Seine, qu'il est vrai qu'on entendra chanter le coq qui est Ă  la broche. » Le petit pĂątre remplit exactement sa mission, et Ă  peine eut-il invoquĂ© le tĂ©moignage du coq qui Ă©tait Ă  la broche que celui-ci se mit Ă  chanter. » BrĂ©autĂ©, Bibl. de Louviers. EnquĂȘte ministĂ©rielle sur la poĂ©sie et les chants populaires en 1854, Archives de l'Eure, SĂ©rie T 141 Mss. COQUELICOTS. Quand on entend dire il y a du coq dans les champs », il ne faut pas s'y mĂ©prendre, le paysan entend par lĂ  qu'il y a des coquelicots. Toutefois au singulier il dira coquelicot. CORBEAU. Voy. CORNEILLE et CORNOUILLARD. CORNEILLE. C'est sous ce nom gĂ©nĂ©ral qu'on dĂ©signe corbeaux et corneilles. Le mot corbeau n'est presque jamais employĂ©. CORNOUILLARD. Petit corbeau encore au nid. Baux-Ste-Croix. COUCOU. Chant. — DĂšs qu'on entend le coucou chanter, on dit que le cidre bouchĂ© est bon Ă  boire ». La premiĂšre fois de l'annĂ©e que l'on entend le coucou chanter, on est sĂ»r d'avoir de l'argent toute l'annĂ©e, si l'on a la chance d'en avoir dans sa poche Ă  ce moment. Quand le coucou chante Katroucou ! katroucou ! » on dit qu'il est en train de manger les Ɠufs des autres oiseaux et qu'il en mange quatre au coup ». 1880, VallĂ©e d'Eure. COULEUVRE. Rhumatisme. — On guĂ©rit le rhumatisme en portant une couleuvre vivante dans sa chemise. Evreux, M. Vautier. Talisman. — Celui qui porte sur lui une couleuvre ou un crapaud ne peut ĂȘtre abusĂ© par les magiciens qui voudraient lui faire voir des choses inexistantes. Un magicien montrait au public un coq qui traĂźnait une poutre. Une femme chargĂ©e d'un fagot de bois s'Ă©tant approchĂ©e, s'informa, et Ă©tant renseignĂ©e s'Ă©cria Moi je vois un coq qui traĂźne un fĂ©tu ». Allez, rentrez chez vous ma bonne femme, lui dit-il, car vous avez sĂ»rement dans votre fagot un crapaud ou une couleuvre ». 1880, VallĂ©e d'Eure. Comestible. — La couleuvre ne se mange pas habituellement, mais ceux qui en ont goĂ»tĂ© en matelotte vantent la saveur de l'anguille de haie, aussi succulente que l'anguille de riviĂšre. Evreux, Comte de Bonardi. Herbe Ă  — On appelle herbe Ă  couleuvre, l'ellĂ©bore fĂ©tide elleborus foetidus, LinnĂ©. C'est la plante que dans le Centre on appelle pommeraie, rose de serpent, herbe Ă  sĂ©tons. Le nom d'herbe Ă  couleuvres ne semble figurer dans aucune flore. Saint-Germain-sur-Avre, A. Langlois. Vache. — On prend souvent comme prĂ©jugĂ© populaire le fait que la couleuvre va tĂ©ter les vaches. Or, ce fait est vĂ©ridique, d'aprĂšs nombre de tĂ©moins. La couleuvre s'enroule autour d'une patte de derriĂšre de la vache sans que celle-ci se dĂ©fende si peu que ce soit. CRAPAUD. PrĂ©jugĂ©. — Le crapaud qui chante Ă  la porte doit ĂȘtre tuĂ©, car il porte malheur. Orne, M. Gromesnil. Voir aussi Ă  COULEUVRE, talisman et VACHE, maigreur. Venin. — Des promeneurs rencontrĂšrent un jour un crapaud et une vipĂšre, d'autres disent une couleuvre, qui essayaient de s'occire mutuellement. La vipĂšre attaquait, mais le crapaud se protĂ©geait alors de son venin », dont la vipĂšre se trouvait touchĂ©e. Elle allait alors sur une touffe de plantain, sur laquelle elle s'essuyait soigneusement et revenait Ă  l'assaut de son ennemi. AprĂšs qu'ils eurent assistĂ© Ă  plusieurs Ă©pisodes du combat, oĂč les mĂȘmes faits se reproduisirent, les tĂ©moins coupĂšrent alors la touffe de plantain pendant l'absence de la vipĂšre. Quand elle revint, pour se purifier de la mĂȘme façon, ne trouvant pas son contrepoison, elle mourut sur place. RapportĂ© par mon pĂšre, 1890, et par M. Langlois, inst. et naturaliste Ă  Évreux, 1938. DÉFENSE. de pĂąturer. — Une poignĂ©e de paille attachĂ©e Ă  une branche d'arbre, ou Ă  un bĂąton piquĂ© au bord d'un champ, s'appelle une dĂ©fense, et indique qu'il est dĂ©fendu d'y faire paĂźtre, le propriĂ©taire de champ se rĂ©servant ce droit. DINDON. Gourme. — Ce qu'on appelle gourme du dindon, c'est sa crĂȘte. VallĂ©e d'Eure. Appel. — Guerlou, guerlou » Plaine du Neubourg. DRUS. Les petits d'une couvĂ©e sont drus, quand ils sont prĂȘts Ă  prendre leur vol. ÉCUREUIL. Gibier. — J'ai vu, vers 1890, dĂ©truire un nid d'Ă©cureuils, sous le prĂ©texte que les Ă©cureuils dĂ©truisent le gibier. Croisy-sur-Eure. ÉPINOCHE. Voy. ÉQUIGNE. ÉQUIGNE. C'est l'Ă©pinoche, petit poisson de riviĂšre appelĂ© dans certains pays Ă©trangle chat ». FALE. L'Ɠsophage de certains volatiles. FERDAILLE. PrĂ©sage. — La ferdaille » Ă  St-AndrĂ©, La fresaie » Ă  Evreux, La fersĂą » Ă  Damville, La fersĂ©e » dans l'Orne, sont les noms par lesquels on dĂ©signe les oiseaux nocturnes. C'est le prĂ©sage d'une mort aux alentours lorsqu'on entend leur cri. PrĂ©diction. — Le sorcier de Fay prĂšs Thomer avait annoncĂ© que quand son garçon mourrait, une ferdaille passerait sous le cercueil et irait se poser sur le mur du cimetiĂšre ». Or, lors de l'inhumation, en 1925, les assistants constatĂšrent la vĂ©ritĂ© de la prĂ©diction. 1925, Thomer et M. Marais Ă  Jumelles. FAUCHEUX. AraignĂ©es aquatique et terrestre Ă  longues pattes. FOURRAGES VERTS. Les bestiaux enfleront s'ils mangent des fourrages verts semĂ©s le dimanche des Rameaux. Plaine de Saint-AndrĂ©, M. Delage. FOURMIS. Chasseur d'Ɠufs. — Les Ɠufs de fourmis sont fort apprĂ©ciĂ©s des Ă©leveurs de faisans, mais il faut s'en procurer. C'est pourquoi certains industriels » se sont spĂ©cialisĂ©s dans la rĂ©colte de ces Ɠufs. Pour rĂ©ussir, il leur faut une patience extrĂȘme ; qu'on en juge afin de dĂ©couvrir sĂ»rement une fourmilliĂšre, ils suivent une fourmi, qui les conduira forcĂ©ment, Ă  l'aller ou au retour, Ă  la fourmilliĂšre. C'est la grosse fourmi de nos forĂȘts qui est leur principale pourvoyeuse. Les mains des chasseurs d'Ɠufs de fourmis sont couvertes de piqĂ»res de ces insectes qui, naturellement, se dĂ©fendent. Jaunisse. — Pour guĂ©rir la jaunisse, on fait cuire un Ɠuf dans l'urine du malade et on l'enfouit dans une fourmilliĂšre. 1900, vallĂ©e d'Eure. FrĂ©mi. — La fourmi est nommĂ©e frĂ©mi. FRELONS. PiqĂ»re. — Il en faut trois pour tuer un homme et cinq pour tuer un cheval. GEAI. Enigme. — Je ne fais pas ce que geai fait, Car si je faisais ce que geai fait, Je ferais ce que je n'ai jamais fait. » RĂ©ponse le nid du geai. VallĂ©e d'Eure. GOBELIN. C'est un monstre aquatique fabuleux, par la crainte duquel les parents Ă©loignent les enfants des bords des mares et des cours d'eau. Combien de fois ai-je entendu dire, Ă  moi ou Ă  d'autres bambins Si tu restes prĂšs de la riviĂšre le Gobelin va venir te prendre ! Il y a un gobelin ! Tu vas voir le Gobelin ! » Uniquement dans la rĂ©g. Évreux. GISIER. Le gĂ©sier des volailles. GRENOUILLES. LĂ©gende. — Saint Meslain, fondateur de l'Ermitage de du DĂ©sert forĂȘt de Breteuil, fut un jour incommodĂ© dans ses oraisons par les coassements des grenouilles de la mare voisine. Sans hĂ©siter, il les menaça des peines de l'Enfer et de l'excommunication. AussitĂŽt il se fit un silence complet. On construisit plus tard en ce lieu une chapelle dĂ©diĂ©e Ă  sainte Suzanne. Les grenouilles de Sainte-Suzanne n'ont plus jamais chantĂ©. D'autres disent que c'est sainte Suzanne qui aurait excommuniĂ© les grenouilles. Or sainte Suzanne, bien qu'honorĂ©e dans la chapelle, oĂč se trouvent de ses reliques, n'est jamais venue dans le pays. Cette lĂ©gende a de l'analogie avec celle de saint Thomas d'Aquin. Voir CHEVAUX, arrĂȘt. Chant. - Vers onze heures commençait le chƓur des grenouilles demandant Un soliveau, un roi » ou bien encore, comme disent les paysans Pique, trĂšfle, cƓur, carreau » ce qui donne exactement leur bruit si quatre bouches les prononcent ensemble. » La Varende ; Pays d'Ouche. Comestible. — J'ai vu autrefois un marchand de cuisses de grenouilles. Il les portait dans un Ă©norme panier ayant, dans le fond et sur le dessus, une serviette blanche. Il les vendait Ă  la douzaine et on les mangeait frites dans de la pĂąte Ă  beignet. Vers 1890, Evreux. Nom. — La Varende nomme aussi les grenouilles des grouazelles. Pays d'Ouche. Dans la forĂȘt d'Évreux ce sont des guernouilles. GRILLON. PrĂ©sage. — Le grillon, dit cricri, porte bonheur dans la maison oĂč il se fait entendre. GUÊPES. PiqĂ»res. — Voy. ABEILLES. HAÏR. Se dit des oiseaux ou volailles qui abandonnent leur nid avec les Ɠufs ou les petits. Une paysanne, dont le pigeonnier avait Ă©tĂ© abandonnĂ©, me dit Les chat-houx l's ont fait haĂŻ » c'est-Ă -dire les chats huants avaient pris la place des pigeons qui s'Ă©taient Ă©loignĂ©s. 1924, Gauville, Plaine du Neubourg. HARENG. Le Jeudi-Saint. — A l'Ă©glise Sainte-Foy de Conches, le Jeudi Saint, on distribuait un hareng dĂ©salĂ© Ă  chacun des enfants qui avaient figurĂ© les apĂŽtres au lavement des pieds. Celui qui avait personnifiĂ© Judas avait deux harengs, en raison des brimades dont il Ă©tait l'objet de la part des autres gamins. Avant 1914, Conches. HÉRISSON. Vaches. — Le hĂ©risson fait avorter les vaches. On estime que c'est un prĂ©jugĂ© populaire, mais c'est un fait prouvĂ©. Comestible. — Il y a deux sortes de hĂ©rissons, celui Ă  nez de chien et celui Ă  nez de cochon. Celui-ci seul est comestible. Pommes. — On dit que le hĂ©risson va sous les pommiers se rouler et rapporte les pommes piquĂ©es dans son dos pour s'en faire une provision pour l'hiver. Mais, le hĂ©risson est insectivore. 1880, VallĂ©e d'Eure. HIRONDELLES. Nid. — Portent bonheur dans les maisons oĂč elles font leur nid. Le paysan ne dĂ©truit pas un nid d'hirondelles. Croyance gĂ©nĂ©rale. HOUPEUX. Tout oiseau de nuit Ă  cause de son hululement. Le cri du houpeux », comme celui de la ferdaille », est un prĂ©sage de mort prochaine aux alentours. HUITRE. L'Ă©caille de l'huĂźtre est une Ă©cale ». JUERNE ou JUERGNE. C'est le chevenne, poisson d'eau douce. VallĂ©e d'Eure. LAMPRION. Sorte de petite anguille de riviĂšre, longue de 0 m. 20, vivant en groupe VallĂ©e d'Eure. LAPIN. FiertĂ©. — Quand on transporte de jeunes lapins dans une caisse ou un panier, il faut avoir soin de leur mettre une litiĂšre de paille, foin ou herbe, sans quoi ils meurent souvent dans le transport. Les lapins de garennes et les liĂšvres y sont particuliĂšrement sensibles. On dit alors qu'ils sont morts de fiertĂ©, que c'est la fiertĂ© voy. RENARD. Env. d'Évreux. Bouchons. — Pour faire passer le lait des lapines, on leur met comme pour les chattes, un collier de bouchons de liĂšge et on leur donne du persil Ă  manger. Env. d'Évreux. LÉZARD VERT. Voy. VER MOURON. LIÈVRE. PrĂ©sage. — Quand sur une route un liĂšvre passe devant vous, cela porte malheur ; il faut faire demi-tour afin de prendre un autre chemin pour passer devant lui. La Barre-en-Ouche. FiertĂ©. — Voy. LAPIN et RENARD. LIMAÇON. Sirop. — On fait du sirop de limaçon pour les maux de gorge Evreux. Tisane de — D'aprĂšs un manuscrit du XIXe siĂšcle voici la maniĂšre de faire la tisane de limaçons, trĂšs efficace dans les maladies de poitrine prendre 7 Ă  8 limaçons Ă  coque, les bien laver, les Ă©craser, les jeter dans une pinte d'eau bouillante et les laisser bouillir un quart d'heure, puis passer et Ă©dulcorer chaque tasse avec un peu de sucre. Les limaçons dont on se sert sont ceux qu'on trouve dans les pieds des murs. » Vers 1860, VallĂ©e de la Seine. Jeu. — Les enfants ayant trouvĂ© un limaçon chantent Calimaçon borgne, Montre-moi tes cornes, Si tu ne veux pas les montrer On va t'Ă©touffer. Echauffour. LOIR. Voy. RAT BAILLET. LOUP. Dents de loup. — On appelait colliers dents de loup les colliers Ă  perles longues en os qu'on faisait porter aux enfants pour faciliter la dentition ou prĂ©server des convulsions. Les Andelys ? L. Coutil. MANS. Ou ver blanc larve du hanneton. Ver qui vit dans la tĂȘte de certains moutons et les rend fous. Par extension, on dit d'un individu dont la raison est chancelante qu'il a un mans. MARINGOUIN. Grand moustique. MOCET. Nom du moineau. MOINEAU. Voy. MOCET. MORUE. Repas de la — De nombreuses charitĂ©s faisaient un repas maigre Le Vendredi saint. Nous disons maigre, mais non frugal. On y mangeait en suffisante abondance pour contenter des estomacs de charitons. Certaines charitĂ©s envoyaient mĂȘme une voiture Ă  Quillebeuf ou Ă  Honfleur spĂ©cialement chargĂ©e de rapporter le poisson nĂ©cessaire, dont la morue Ă©tait l'un des Ă©lĂ©ments. De lĂ  le nom de repas de la morue. XIXe s. Plaine du Neubourg ; Roumois. E. Guillemare. MOUCHES. PrĂ©jugĂ©. — Manger des mouches rend le cƓur gai. Evreux. Abeilles. — Nom commun des abeilles. Le paysan a des mouches ou des mouches Ă  miel, mais l'apiculteur a des abeilles. Voy. ABEILLES. MOULES. Toxiques. — En Normandie ce sont des moulettes. On reconnaĂźt qu'elles sont toxiques si, en plaçant une piĂšce d'argent ou une cuiller de mĂȘme mĂ©tal dans le plat, elle devient noire. Croyance fausse. L'Ă©caillĂ© des moules est une Ă©cale ». MOUTON. 1ER Agneau. — Si le premier agneau de l'annĂ©e est un mĂąle, le propriĂ©taire du troupeau fait faire des crĂȘpes au repas et arrose, pour que toute la ferme prenne part Ă  cette bonne nouvelle. Chavigny, M. Delage. Queue. — On coupe la queue des agneaux femelles afin de favoriser les saillies, et on arrĂȘte le sang avec des toiles d'araignĂ©e. Saint-Jean. — Le jour de la Saint-Jean les bergers, tant les bergers particuliers que le berger commun du lieu, mettent des couronnes de fleurs aux moutons et aux vaches et les conduisent, ainsi parĂ©s, aux portes de leurs maĂźtres qui leur donnent leur vin, c'est-Ă -dire une rĂ©munĂ©ration. Puis on jette les moutons Ă  l'eau et on les passe dans la fumĂ©e du feu de la Saint- Jean, cela les prĂ©serve de la gale. DĂ©b. du XIXe s. RĂ©g. de Laigle. Vaugeois Hist. de l'Aigle. NoĂ«l. — Lors de la fĂȘte des Bergers, qui se cĂ©lĂ©brait pendant la messe de minuit, le jour de NoĂ«l, les bergers, au milieu de chants d'allĂ©gresse, allaient offrir un mouton ou un agneau, parĂ© de rubans, Ă  l'Enfant-Dieu couchĂ© dans la crĂšche. L'offrande de l'agneau avait lieu au moment de l'Adoration. » Plaine du Neubourg. Ch. Leroy Paysans Normands. Annuaire des cinq dĂ©partements de Normandie, annĂ©e 1904. En 1938, c'est Ă  Claville que cette fĂȘte a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©e. Apparition. — Une journaliĂšre rentrant chez elle par un chemin vert, craignait de se mettre en nuit. Le sorcier du Fay qui faisait le bien » lui dit t'as pas besoin d'avoir peur, j'vas t'faire accompagner d'un petit mouton. » En effet, il fit apparaĂźtre un petit agneau, insaisissable, qui accompagna la pauvre femme en gambadant jusqu'Ă  sa demeure. Combon, Plaine du Neubourg, M. Glaçon. — Jumelles, Plaine de Saint-AndrĂ©, M. Marais. Appels. — Pour appeler les brebis, dans la rĂ©gion de Saint-AndrĂ©, le berger fait Brou ! » long. Aux abords de Conches, il dit Brou, BĂȘ ». Pour les commandements au chien de berger voy. CHIEN DE BERGER. MalĂ©fice. — A GrossƓuvre, chez le fermier du chĂąteau, les moutons mouraient. On fit venir un sorcier, plus fort que celui qui Ă©tait l'auteur de l'Ă©pizootie, et la mortalitĂ© s'arrĂȘta. M. Marais, Jumelles. — Un berger de Gauville, en 1939, Ă©vite de venir Ă  Claville par crainte que la mĂšre X., la sorciĂšre, jette un sort Ă  ses moutons. 1939, Claville. PrĂ©sage. — Si la lune Ă©claire pendant la messe de minuit, les bergeries ne prospĂ©reront pas, le contraire aura lieu s'il fait obscur. DĂ©b. du XIXe, Laigle. Vaugeois Hist. de l'Aigle. — Quand les moutons sautent, c'est signe d'orage et de pluie. 1939, Evreux. Le Mignard. — Mouton favori du berger, souvent le plus beau. M. Delamarche. MUSÉRAIGNE. Musaraigne. ƒUFS. PĂąqueret. — Pendant le temps pascal, les enfants de chƓur se transforment en cueilleux d'Ɠufs ». Ils vont de maison en maison demander leur pĂąqueret, en chantant des complaintes de circonstance, dont les paroles varient parfois d'une paroisse Ă  une autre. On leur donne des Ɠufs ou quelque piĂ©cette. Toute la rĂ©gion d'Évreux. Voici la chanson en usage Ă  Évreux I. N'oubliez pas les enfants de chƓur Qui chantent les louanges du Seigneur. Un jour viendra, Dieu vous l'rendra. AllĂ©luia ! AllĂ©luia ! AllĂ©luia ! II. Mettez d' l'argent dans nos goussets Ou bien des Ɠufs dans nos paniers. Un jour viendra, Dieu vous l'rendra. AllĂ©luia ! etc. III. Couplet de remerciement Nous remercions les gens de cƓur Qui ont donnĂ© aux enfants de chƓur. Un jour viendra, Dieu vous l'rendra. AllĂ©luia ! etc. IV. Couplet de malĂ©diction si on refuse Catherine a mis sa poule Ă  couver. C'Ă©tait pour pas nous en donner. Un jour viendra, Ta poule crĂšvera. AllĂ©luia ! etc. 1938, Evreux, paroisse St-Taurin. Conserves. - Les Ɠufs Ă  mettre en conserve doivent ĂȘtre choisis parmi ceux pondus entre les deux Notre-Dame 15 aoĂ»t et 8 septembre. On peut les conserver dans de la cendre ou du linge blanc de lessive ». 1890, VallĂ©e d'Eure. — Une femme indisposĂ©e ne doit pas aller prĂšs des Ɠufs en conserve ; elle les ferait tourner ». VallĂ©e de l'Avre. CouvĂ©e. — Quand on met des Ɠufs Ă  couver, on place dessous la paille un morceau de fer qui empĂȘchera les poussins d'ĂȘtre tuĂ©s par la foudre ou de naĂźtre aveugles ou les pattes retournĂ©es. Pendant la lune rousse on abrite les couvĂ©es avec des toiles, pour que les rayons de la lune ne fassent pas mourir les poussins. On fait de mĂȘme pour les jeunes lapins. 1920, Ă  Conches. Crapauds. — Pendant la Semaine sainte, tout au moins pendant les jours de jeĂ»ne oĂč les Ɠufs Ă©taient dĂ©fendus, ceux-ci avaient des crapauds dedans. Ainsi les enfants n'insistaient pas pour en manger. Fin du XIXe s., Evreux, Conches. Fausse couche. — Lorsqu'une femme enceinte fait une chute qui lui fait craindre un accident, il faut qu'elle avale un Ɠuf cru, aprĂšs y avoir mĂȘlĂ© des hachures trĂšs menues d'un fil de soie cramoisi. On dit que cela rattache. DĂ©b. du XIXe s., Vaugeois Hist. de l'Aigle. Divination. — On jette un blanc d'Ɠuf dans l'eau, on le bat on y voit des tours si l'on doit demeurer Ă  la ville ; des villages, si l'on doit habiter la campagne ; des couvents, si l'on doit entrer en religion. DĂ©b. du XIXe s. Vaugeois Hist. de l'Aigle. Coquilles. — On ne doit pas brĂ»ler les coquilles d'Ɠuf, car c'est avec des coquilles d'Ɠuf et des pelures d'oignon que saint Laurent a Ă©tĂ© grillĂ©. Beaumont-le-Roger. Les coquilles d'Ɠuf Ă©loignent les papillons des jardins. Les coquilles d'Ɠuf Ă©crasĂ©es servent Ă  nettoyer les rĂ©cipients de verre. Jaunisse. — Voy. FOURMIS. Jaune. — Le jaune de l'Ɠuf est le moyeu. Plaine du Neubourg. Plaisanterie. — Il aime bien ses parents mais se fout d'eux » ƒufs. Baux-Sainte-Croix. ƒufs de coq. — Ce sont de fort petits Ɠufs, de la grosseur d'un Ɠuf de pigeon, dĂ©pourvus de jaune. Certains prĂ©tendent que ces Ɠufs sont pondus par des coqs. C'est une erreur grossiĂšre, le coq ne possĂ©dant pas les organes de la gestation. Ils sont pondus par de vieilles poules Ă  la fin de leur ponte, ou par des jeunes Ă  la fin de leur ponte annuelle. Bien qu'ils n'aient pas de jaune, ils sont parfois fĂ©condĂ©s, mais, naturellement, sans que cette fĂ©condation ait de rĂ©sultat, puisque n'ayant pas de jaune, ils n'ont pas de germe. Dans certaines rĂ©gions on dit que de ces Ɠufs, mis Ă  couver, Ă©cloront des serpents ailĂ©s ou basilics. Nous n'avons pas connaissance de cette croyance dans notre rĂ©gion. OISEAUX DE PROIE. Quand ils battent des ailes en l'air, sans changer de place, on dit qu'ils planent et qu'alors ils endorment un oiseau posĂ© Ă  terre. OISEAUX DE NUIT. Voy. CHAT-HOU, FERDAILLE et HOUPEUX. ORVAIRE. Orvet. — Petit serpent non venimeux ; substantif fĂ©minin en normand. D'une femme mĂ©chante on dira c'est une orvaire ». ORVET. Voy. ORVAIRE. OS. A peler. — L'Ă©corce du chĂȘne, destinĂ©e Ă  faire le tan, s'appelle petard. L'instrument qui sert Ă  peler l'arbre est l'os Ă  peler, ou peleux ou os de mulet. Plateau du Neubourg, Evreux. C'est gĂ©nĂ©ralement un fĂ©mur de bƓuf ou d'autre animal, taillĂ© en biseau. Il a la propriĂ©tĂ© de ne pas couper l'Ă©corce, ce qui la rendrait cassante. Quand un bĂ»cheron a un bon os Ă  peler, il s'en sert pendant des annĂ©es. J'en ai trouvĂ© qui avaient fait un si long service qu'ils Ă©taient polis et brillants comme de l'ivoire. Quand l'os devient trop lisse, et par consĂ©quent glissant dans la main, l'ouvrier lui fait des stries avec une rĂąpe Ă  bois ou un grĂšs. Des murs. — Dans beaucoup de murs en bauge pisĂ© on voit de gros os, fĂ©murs, tibias, cubitus, etc., de bƓuf ou de cheval fixĂ©s dans la bauge, mĂȘme oĂč ils ont Ă©tĂ© placĂ©s lors de la construction du mur. Ces os sont destinĂ©s Ă  fixer les lattes de bois des treillages servant Ă  mettre les arbres en espalier, car il est impossible de fixer des clous dans la bauge. OURS. Dicton. — Quand Ă  la Chandeleur le soleil luzierne L'ours pour quarante jours rentre dans sa caverne ». Ce qui signifie Quand le jour de la Chandeleur le soleil se montre et se cache plusieurs fois, le mauvais temps de l'hiver durera encore quarante jours. DĂ©b. du XIXe s., Vaugeois Hist. de LAigle. OUTARDES. Voy. PITERNE ». PANSE. L'estomac chez la plupart des animaux. PAPILLON. Galeux. — Certains papillons ont la rĂ©putation de transmettre la gale. Ce sont des papillons galeux. Evreux, M. Langlois, naturaliste. PIE. PrĂ©sage. — Si l'on rencontre une pie ou des pies en nombre impair = malheur. Si elles sont en nombre pair = bonheur. Pie apiĂ©gĂ©e posĂ©e, chance assurĂ©e » Conches. Enigme. — Pie a haut nid. La pie fait son nid haut. Caille a bas nid. La caille fait son nid en bas Ă  terre Quien passe Ă  l'eau. Le chien passe Ă  l'eau facilement. Cat n'osa. Le chat n'ose la passer. XIXe s., vallĂ©e d'Eure. Fromage Ă  la — Fromage blanc plutĂŽt mou. PIGEON. MĂ©ningite. — On guĂ©rit la mĂ©ningite par l'application, tous les jours sur la tĂȘte du malade, d'un pigeon vivant, ouvert en deux, sans lui toucher le cƓur. Quand l'animal deviendra tout noir il aura pris le mal du patient et celui-ci guĂ©rira. Cette croyance est gĂ©nĂ©rale. On l'applique encore Ă  Évreux. Saint Esprit. — L'origine de cette croyance, aussi bizarre que cruelle, vient d'une dĂ©votion au Saint Esprit. On la trouve chez nous dans l'Ă©glise de Combon, oĂč l'on vient faire des priĂšres au Saint Esprit, reprĂ©sentĂ© au-dessus de la chaire, pour tous les maux de tĂȘte et particuliĂšrement la mĂ©ningite. Car n'est-ce pas dans la tĂȘte que rĂ©side l'esprit ; il est donc naturel d'invoquer l'Esprit Saint et de le reprĂ©senter comme guĂ©risseur direct, par son emblĂšme un pigeon. 1938, Combon, prĂšs Beaumont-le-Roger. On applique aussi le pigeon vivant pour diverses autres maladies. RĂ©g. d'Evreux. Fale de. — Couleur gorge de pigeon. La fale est l'Ɠsophage de certains volatiles. PINTARDE. Pintade. PITERNE. Chasse Ă  la. — La piterne Ă©tait un animal fabuleux qui servait Ă  se moquer d'aucuns. Un ouvrier de ferme, ou de culture, semblait-il un peu naĂŻf, ses camarades, et mĂȘme aussi ses patrons, proposaient un soir d'aller Ă  la piterne ou Ă  la chasse Ă  la pleine nuit sans lune, on partait munis de lanternes, tambours et bĂątons, accompagnĂ©s de chiens. Le hĂ©ros de la farce devait porter simplement une pouche » sac pour enfermer la bĂȘte. Il Ă©tait placĂ© Ă  un endroit oĂč sa consigne Ă©tait de ne pas s'Ă©loigner, le sac tout grand ouvert entre les jambes Ă©cartĂ©es et sur le passage certain de la bĂȘte qui devait se prĂ©cipiter affolĂ©e dans le sac oĂč elle demeurerait prisonniĂšre. Les autres battaient la forĂȘt Ă  grand bruit, frappant des coups de bĂąton sur les arbres, battant le tambour et excitant les chiens. Mais, graduellement la troupe s'Ă©loignait en Ă©teignant les lumiĂšres, jusqu'Ă  ce qu'un silence complet rĂ©gnĂąt dans les tĂ©nĂšbres. Le malheureux abandonnĂ© s'apercevait alors, mais trop tard, qu'on s'Ă©tait jouĂ© de lui. Dans le Pays d'Ouche, piterne est fĂ©minin ; mais dans la plaine de Saint-AndrĂ©, il est masculin. A un chasseur ayant des allures de tartarin on demandera Vas-tu Ă  la chasse Ă  la piterne, tĂ© gas ? » XIXe s., Conches. Le surnom de La Piterne dĂ©signe ceux qui furent victimes de la farce. Dans la vallĂ©e d'Eure, la piterne est remplacĂ©e dans le mĂȘme but par les outardes XIXe s. Croisy-sur-Eure.POISSON. Les Ɠufs des poissons. Un poisson qui a des Ɠufs est roguĂ©. PĂȘche. — Avec un peu de graisse humaine on attire tous les poissons. LĂ©gende. — Saint Lubin vivait dans un ermitage de la forĂȘt de Louviers. Il se rendit au marchĂ© de la ville pour acheter du poisson, seul mets qu'il ajouta Ă  son frugal repas. A son retour, trĂšs fatiguĂ©, il s'endormit au pied d'une Ă©pine et son sommeil dura sept annĂ©es. Lorsqu'il se rĂ©veilla, il trouva les poissons aussi frais qu'ils Ă©taient avant son sommeil. Il fonda lĂ , la communautĂ© de l'Epine. On y vient en pĂšlerinage pour les douleurs et rhumatismes. Et on voit toujours l'Ă©pine tĂ©moin du miracle. Malheureusement elle n'a guĂšre plus de 180 ans. De Vesly Causerie sur les forĂȘts du Bord et de Louviers, Annuaire des cinq DĂ©partements, 1904.POISSONS ROUGES. Comestible. — Dans une ferme j'ai assistĂ©, Ă©tant enfant Ă  un repas oĂč l'on a servi des poissons rouges Ă  la crĂšme. Si je me souviens bien, ce n'Ă©tait pas trĂšs fameux. 1890, Reg. de Conches.PORC. Voy. PrĂ©jugĂ©s. — Les poux sont un indice de santĂ© des enfants ; il ne faut pas les cite un entrepreneur qui faisait mettre des poux sur ses enfants pour les rendre vigoureux, au grand dĂ©sespoir de sa femme. Mme Ehrard, Ă  Beaumont. Les poux naissent spontanĂ©ment sur les gens trĂšs vieux. Il arrive aussi dans certaines maladies que les poux naissent spontanĂ©ment sur la malade et mĂȘme... Ă  l'approche de la mort, on a vu des poux sortir d'un trou derriĂšre la tĂȘte du malade. Il n'y a alors plus rien Ă  faire car la pouyĂšre est crevĂ©e ». Sic. 1890, Evreux. Destruction. — Pour dĂ©truire les poux on place une petite emplĂątre, dite mouche de Milan, sur l'avant-bras gauche. 1937, Evreux, H. Bellenger.POULE. EnsorcelĂ©e. — Un domestique fut renvoyĂ© d'une ferme et annonça qu'il se vengerait. A peine eut-il franchi la porte de sortie que toutes les poules se mirent Ă  danser pendant plusieurs heures. Chavigny, M. Delage. Offrande. — Avant la guerre de 1914, il n'Ă©tait pas rare, le jeudi, jour du marchĂ©, de trouver derriĂšre le maĂźtre-autel de l'Ă©glise de Sainte-Foy de Conches, des volailles vivantes dĂ©posĂ©es lĂ  comme offrande. Conches, tĂ©moignage d'un habitant. PrĂ©jugĂ©. — La poule qui chante comme un coq, chante le coq ». Elle porte malheur, il faut la tuer. » Cloquer. — C'est l'appel de la poule Ă  ses poussins quand elle fait Cloc, Cloc ». Coureux — Poulet Ă©levĂ© en libertĂ© ; c'est le contraire d'un poulet engraissĂ©. Les paysannes les vantent ainsi C'est des coureux, ça r'soud ». C'est-Ă -dire qu'ils gonflent Ă  la cuisson. Etigots. — Ce sont les plumes pas encore formĂ©es des oiseaux, et particuliĂšrement des poulets, dont le tube est encore rempli de sang. Par extension, j'ai entendu dire d'un balai de bouleau usĂ© Il ne lui reste que les Ă©tigots ». Etigoter. — Enlever les Ă©tigots d'une volaille. Pattes. — Manger des pattes de poules fait dormir. Appel. — La fermiĂšre appelant ses poules leur dit P'tits, p'tits ». A Combon on dit aussi Tits, tits » D'EAU. La poule d'eau est respectĂ©e dans la plupart de nos communes. Des municipalitĂ©s en interdisent la A BON DIEU. C'est le roitelet qui est ordinairement un oiseau trĂšs respectĂ©. On donne aussi ce nom Ă  la coccinelle qui est gĂ©nĂ©ralement un insecte respectĂ©. Les enfants prennent une coccinelle sur le bout du doigt et lui disent 3 fois P'tite poulette, y fera t'y beau dimanche ». Ils concluent qu'il fera beau, si elle s'envole avant la fin. Evreux, M. Gromenil. PROVANNE. La provende des Croyance. — La paille d'avoine engendre des puces. Il en est de mĂȘme des copeaux de chĂȘne mouillĂ©s d'urine. Evreux ? Une sorte de menthe sauvage porte le nom vulgaire de chasse puce. VallĂ©e d'Eure. RAGONDIN. On a donnĂ© ce nom au rat musquĂ© ou ondatra qui, bien qu'originaire d'AmĂ©rique, peuple abondamment les vallĂ©es de l'Iton et du Rouloir, depuis qu'il y a Ă©tĂ© accidentellement importĂ© il y a quelques BAILLET ou RAT VERRÉ. Dans la VallĂ©e d'Eure on donne ce nom au loir. Dans la plaine de Saint-AndrĂ© on l'appelle rat verrĂ© ou rat FiertĂ©. — Un renard pris au piĂšge se trouve si honteux qu'il peut en mourir. On dit alors qu'il est mort de fiertĂ© ». Chavigny, M. Delage.ROITELET. Voy. POULETTE A BON GUÉRISSEURS DES BESTIAUX. SAINT A LĂ©ry on fait une solennitĂ© de la fĂȘte de saint Eloi pour la prĂ©servation des bestiaux. Mais c'est une messe comme une autre sans aucune particularitĂ©. 1938, abbĂ© Desdouits, curĂ© de Pont-de-l'Arche. SAINT EVROULT.— A Saint-Elier, le saint le plus couramment vĂ©nĂ©rĂ© pour la guĂ©rison des maladies du bĂ©tail est saint Evroult. Pourquoi plutĂŽt saint Evroult qu'un autre ? Nous nous le sommes demandĂ©, et, en comparant les noms des saints guĂ©risseurs du pays avec leurs attributions, nous avons le plus souvent reconnu l'origine du pĂšlerinage dans le nom du saint. Pour saint Evroult, nous pensons qu'il fut choisi parce que les bestiaux qui se portent bien s'Ă©brouent gaiement. Mais, si l'on trouve une Ă©tymologie meilleure, nous accepterons d'abandonner celle-lĂ . Le pĂšlerinage le plus important a lieu le 21 mai dans l'Ă©glise de Saint-Elier, prĂšs Conches. Ce jour-lĂ , fĂȘte de saint Evroult, un grand nombre de cultivateurs des environs immĂ©diats de Saint-Elier se rĂ©unissent. Une messe est dite pour la protection des animaux pendant l'annĂ©e. Il n'y a pas de cĂ©rĂ©monie particuliĂšre, mais une bĂ©nĂ©diction de fleurs et, surtout, de touffes de buis et de petits rubans que l'on fait toucher Ă  la statue du saint. Buis et rubans sont emportĂ©s par les fidĂšles. Le buis sera rĂ©parti dans les bĂątiments agricoles. Des branches de buis bĂ©nit aux Rameaux sont aussi placĂ©es sur les bĂątiments pour les Ă©pizooties et contre la foudre. Les rubans seront imposĂ©s sur la tĂȘte des animaux en cas de maladie, les pĂšlerins se font rĂ©citer des Ă©vangiles. Ce jour-lĂ , la paroisse de Saint-Elier a deux pains bĂ©nits, l'un dit de la paroisse, l'autre, le pain bĂ©nit de saint Evroult, offert par un des pĂšlerins Ă©trangers Ă  la paroisse, qui avait acceptĂ©, l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, de l'offrir Ă  la Saint Evroult suivante. 1935, VallĂ©e du Rouloir, SaintElier. A Claville, dans l'Ă©glise, une autre statue de saint Evroult, fort intĂ©ressante, puisqu'elle est du XIIIe siĂšcle, est visitĂ©e par les paysans pour la guĂ©rison de leurs animaux. 1937, plaine du Neubourg. A Pont-de-l'Arche, il en est de mĂȘme dans l'Ă©glise. On fait dire des messes et on fait toucher un ruban de dĂ©votion, dont la moitiĂ© est attachĂ©e Ă  la statue et l'autre moitiĂ© emportĂ©e. 1937, Chan. Desdouits, doyen de Pont-de-l'Arche. SAINT A Saint-Maclou, saint Yves est implorĂ© pour les maladies des bestiaux Ă  Saint-Maclou, prĂšs de Pont-Audemer. On fait dire des messes, des Ă©vangiles et l'on met des cierges. Au Marais-Vernier. — Le mĂȘme saint est implorĂ© au Marais-Vernier pour la mĂȘme raison. Il est Ă  remarquer que dans les litanies de saint Yves il n'est pas question des bestiaux. 1937, Reg. de Pont-Audemer, M. l'abbĂ© Bouillon. SAINT ROCH. — A Beaubray. — L'Ă©pizootie de fiĂšvre aphteuse de l'hiver 1937-1938 a donnĂ© naissance Ă  un nouveau pĂšlerinage. Cette fois c'est saint Roch qui a Ă©tĂ© implorĂ© dans l'Ă©glise de Beaubray. Saint Roch a Ă©tĂ© vĂ©nĂ©rĂ© de tous temps pour les Ă©pidĂ©mies, au mĂȘme titre que saint SĂ©bastien. Il est, du reste, reprĂ©sentĂ© presque toujours montrant sa jambe nue affligĂ©e d'un bubon pesteux. Donc, le 2 janvier 1938, dans la modeste Ă©glise de Beaubray, oĂč le curĂ© rĂ©unit difficilement une fois par mois Ă  sa messe, une douzaine de fidĂšles, des centaines de pĂšlerins s'Ă©taient rĂ©unis pour implorer saint Roch d'intervenir pour arrĂȘter l'Ă©pizootie. Ils s'y retrouvĂšrent Ă  nouveau le 6 fĂ©vrier suivant. La messe fut prĂ©cĂ©dĂ©e de la bĂ©nĂ©diction solennelle du pain bĂ©nit, des mĂ©dailles et images de saint Roch destinĂ©es aux pĂšlerins. Puis ce fut la vĂ©nĂ©ration des reliques et une grand messe chantĂ©e. Il Ă©tait prĂ©cisĂ© dans l'annonce du pĂšlerinage, qu'on pourrait se procurer des cierges et emporter de l'eau bĂ©nite ». Pays d'Ouche. Journal de Conches, 7 janvier et 3 fĂ©vrier 1938. Les cierges bĂ©nits le 6 fĂ©vrier sont considĂ©rĂ©s comme cierges de la Chandeleur et, comme tels, ils ont la rĂ©putation de prĂ©server de la foudre quand on les allume pendant les orages.SALAMANDRE. Voy. Les sangsues sont des sangsures ». Un hameau d'Évreux appelĂ© autrefois la SangsuriĂšre, et de nos jours la CensuriĂšre », semble avoir Ă©tĂ© un lieu oĂč se recueillaient ces Saint-Jean. — Le jour de la Saint-Jean, prenez dans un champ un Ă©pi de blĂ©, suspendez-le dans votre maison ; les souris ne feront aucun tort Ă  vos rĂ©coltes pendant l'annĂ©e. DĂ©but du XIXe s. Vaugeois Hist. de l'Aigle.TAC. La Salamandre, Ă  laquelle les paysans donnent le nom de Tac, ou sourd, Ă  la rĂ©putation de sauter Ă  la figure de l'homme, malgrĂ© ses mƓurs trĂšs paisibles. Les paysans le croient sourd jaune avec des taches noires et disent frĂ©quemment Si le tac entendait, si la taupe voyait... », sous-entendant par lĂ  que les choses iraient autrement. On dit aussi, mĂ©chant comme un tac ». Ëvreux, M. Langlois, instituteur, naturaliste. On lui donne aussi le nom de mouron ou ver mouron. Mais ces noms dĂ©signent aussi le lĂ©zard vert. Voy. VER MOURON.TAUPE. Talisman. — Les quatre pattes d'une taupe mises dans un sachet de toile suspendu en scapulaire, empĂȘche les convulsions. Vexin, Cuiseniers M. Langlois, inst..TÊTARD. Voy. LĂ©gende. — Entre Ivry et Anet existe une source dĂ©diĂ©e Ă  saint Germain. Ce saint homme, passant par lĂ , guĂ©rit une jeune paysanne qui avait eu la main mangĂ©e par une truite. Une chapelle y fut construite et devint un lieu de pĂšlerinage le second dimanche de mai, sous le titre de Saint-Germain-la-Truite. On y vient pour les maladies cutanĂ©es des mains et pour avoir beaucoup d'enfants. 1925, VallĂ©e d'Eure.VACHE. Ferrement. — Jusqu'au troisiĂšme quart du XIXe siĂšcle, les marchands de bestiaux les amenaient Ă  pied, par la route, parfois de fort loin. Afin de leur prĂ©server la corne des pieds, on ferrait non seulement les bƓufs, ce qui se fait couramment dans les pays oĂč les bƓufs travaillent, mais aussi les vaches laitiĂšres. XIXe s., vallĂ©e d'Eure. Cornes. — Alors que les cornes des vaches ont commencĂ© de pousser, vers six mois, on peut leur donner la forme que l'on veut. Il faut prendre un pain chaud, sortant du four, et plonger les cornes dedans, puis on tourne pour donner Ă  la corne la forme dĂ©sirĂ©e. La chaleur assouplit la corne. Coudres, d'un marchand de vaches. Quand une vache est Ă©cornĂ©e, il faut recouvrir la blessure avec des toiles d'araignĂ©e. Jumelles, M. Marais. Le paysan prend trĂšs souvent une corne de vache pour se faire un buhot. C'est ainsi qu'on appelle le petit rĂ©servoir que le faucheur porte Ă  la ceinture, qui lui sert Ă  mouiller sa pierre Ă  faulx. Pis. — Afin de faire valoir la grosseur du pis des vaches, sur les foires, les vendeurs taillent des haricots en pointe et l'introduisent dans les tĂ©tines. La vache ainsi conserve son lait et a un pis de belle apparence. AussitĂŽt la vente conclue une trayeuse en foire », gĂ©nĂ©ralement une indigente, vient bĂ©nĂ©volement traire la bĂȘte ; elle bĂ©nĂ©ficie naturellement de la traite. EmpiĂštement. — Afin d'empĂȘcher les vaches de s'enfuir, pendant qu'elles sont Ă  paĂźtre en libertĂ©, on attache les cornes Ă  l'une des pattes de devant. Tout en leur laissant la latitude de paĂźtre, cela les empĂȘche de relever complĂštement la tĂȘte et par consĂ©quent de courir. Une vache ainsi attachĂ©e est dite empiĂ©tĂ©e ». Le Cormier. Plaine de Saint-AndrĂ©. Maigreur. — Si le paysan a des vaches trop maigres, il a un bon moyen de les guĂ©rir Il faut prendre un crapaud et le brĂ»ler dans l'Ă©table, puis frotter les pattes des vaches avec le son qu'elles laissent dans leur auge ». Vers 1890, Chavigny. M. Delage, d'aprĂšs un sorcier de Mantes. Le procĂ©dĂ© est Ă©videmment presque infaillible, car si les vaches sont maigres, c'est souvent qu'elles manquent de nourriture. Or quand elles en laissent dans l'auge, c'est qu'elles sont rassasiĂ©es. A partir de ce moment elles reprendront de l'embonpoint. Fiente. — On bouche les joints du tablier du pressoir avec de la mousse et de la bouse de vache. On retire ces joints aprĂšs chaque usage. On fait un mastic avec de la bouse de vache et de l'argile pour les ruches et les plaies des arbres. FiĂšvre aphteuse. — Cette maladie est nommĂ©e dans la rĂ©gion d'Évreux, la cocotte. Un homme de La Barre-en-Ouche touche une des vaches malades, puis toutes les vaches saines, puis il va prier dans une Ă©glise de lui seul connue ». C'est sa maniĂšre de soigner l'Ă©pizootie. 1938, La Barre-enOuche. FiĂšvre aphteuse priĂšre contre la. — Faire le signe de la croix. Sortir le taureau ou la plus belle vache ou brebis de l'Ă©table ; lui tourner la tĂȘte au soleil levant ; passer la main trois fois sur l'animal, du museau Ă  la queue en prononçant ces mots Vingluse, fructuse, mortuse. DĂ©tacher la corde et tourner l'animal Ă  droite ; le rentrer ainsi Ă  l'Ă©table. L'opĂ©ration doit ĂȘtre faite par le maĂźtre de la maison, avec la volontĂ© de vouloir sic empĂȘcher la maladie de gagner ses animaux. Faire cela le matin au petit jour, les animaux Ă©tant Ă  jeun ». CopiĂ© d'un feuillet manuscrit, 1938, Plaine de Saint-AndrĂ©. M. Marais, Jumelles. Enflure. — PriĂšre pour l'enfle sic des vaches Je t'ai laissĂ© manger Super mango Consuma flua. » Il faut rĂ©pĂ©ter 3 fois ces paroles, en faisant le signe de la Croix avec le pouce sur le cĂŽtĂ© de l'enfle, et rĂ©pĂ©ter cinq Pater et cinq Ave ». VallĂ©e du Rouloir. CopiĂ© d'un manuscrit du XIXe siĂšcle. VĂȘlage. — Quand la vache est vĂȘlĂ©e, on lui fait boire la rĂŽtie, composĂ©e de 4 Ă  5 litres de cidre et de pain grillĂ© afin d'aider Ă  la dĂ©livrance. Coutume actuelle du pays d'Ouche. Urine. — Un ancien maire de Brosville, atteint de faiblesse de poitrine sic, buvait de l'urine encore chaude de vache fraĂźchement vĂȘlĂ©e. 1907, Brosville, M. Gromenil, inst., 1937. Corde. — Dans les ventes publiques, les vaches sont attachĂ©es avec une corde, par les cornes. Il est d'usage qu'un pourboire fixe soit donnĂ© au clerc d'huissier, soi-disant pour la corde ». EmpommĂ©e. — Une vache s'empomme quand elle Ă©touffe Ă  cause d'une pomme qu'elle a avalĂ©e sans la mĂącher. EmpouchĂ©e. — Une vache empouchĂ©e Ă©touffe Ă  cause d'un objet ou d'un fruit qui lui reste dans l'Ɠsophage. Noms. — Les noms des vaches choisis d'aprĂšs leur couleur sont La BringĂ©e = pour une blonde. La Caillette ou la Caille = pour une tachetĂ©e de blanc. La Blanche, La Blonde ou ma Blonde. La Noire, La Brune ou ma Brune. La PĂąquerette = marquĂ©e de blanc et de jaune, ou achetĂ©e Ă  PĂąques. Si le nom est choisi d'aprĂšs leurs qualitĂ©s on trouve La ou Ma Mignonne. La ou Ma jolie, etc... Le taureau ou robin, est gĂ©nĂ©ralement nommĂ© Cadet. On donne souvent aux vaches le nom, ou le surnom, fĂ©minisĂ© de celui de qui elles ont Ă©tĂ© acquises. Le CinĂ©ma et la faisant connaitre partout les noms des vedettes, on trouve des vaches nommĂ©es maintenant de noms exotiques. On nous a signalĂ© Ă©galement Gonzesse. Appel. — Dans la plaine du Neubourg pour appeler les vaches c'est CĂ» viens. — CĂ» la cĂ» J ». L'appel pour les vaches en libertĂ© est CĂ» CĂ» » long et traĂźnant. Plaine de St-AndrĂ©. Dans la forĂȘt d'Évreux, dans les parties oĂč les paysans ont le droit d'aller aux champs dans le bois sic, l'appel est HoĂ» hoĂ» » long et traĂźnant. Les Baux-Ste-Croix. C'est le mĂȘme appel qu'emploient les Belges immigrĂ©s en Normandie. Bedon. - Grand veau ou petite vache. VallĂ©e d'Eure. TĂ©teux. - Veau restĂ© Ă  l'herbage qui continue Ă  tĂšter sa mĂšre quoiqu'en Ăąge d'ĂȘtre ƒil de, ou Ɠil vairon. — Se dit des yeux d'un animal qui sont de couleur dissemblable Il a l'Ɠil de vairon ».VEAU. EnvoĂ»tement. — Un cƓur de veau piquĂ© d'Ă©pingles, et enterrĂ©, est un malĂ©fice destinĂ© Ă  faire du mal Ă  la personne que le sorcier a visĂ©e ; il agira Ă  mesure de sa dĂ©composition. 1938, Heudreville-sur-Eure, Thomer-laSĂŽgne. Vers 1925-1930, le curĂ© de Pont-de-l'Arche fut prĂ©venu qu'un cƓur de veau Ă©tait attachĂ© Ă  la croix du cimetiĂšre des Damps et qu'il veuille bien venir l'enlever. — Que ne l'enlevez-vous vous-mĂȘme ? rĂ©pondit-il. — Ah ! Monsieur le CurĂ©, personne ne l'enlĂšvera, car on pourrait ĂȘtre victime d'un malĂ©fice. Tandis que vous, vous n'avez pas cela Ă  craindre. Les Damps. VallĂ©e de la Seine. Viande. — Dans la rĂ©gion de Bernay, le jour de l'Ascension, on ne mange comme viande que du MOURON ou MOURON. Le lĂ©zard vert lacerta viridis, insectivore, inoffensif, long. 0 m. 35 rare en Normandie, est nommĂ© par les paysans le ver mouron, ou mouron. Il a la rĂ©putation, toute gratuite, d'ĂȘtre un animal trĂšs dangereux cherchant toujours Ă  sauter Ă  la figure des gens qu'il rencontre. Comme il pousse un lĂ©ger sifflement, celui-ci n'est pas fait pour attĂ©nuer la frayeur qu'il inspire. Un paysan m'a dit Son nom indique bien un animal terrible Mouron » sic. Son sifflement fait dire de quelqu'un d'asthmatique ou d'essouflĂ© Il souffle comme un mouron ». Les mĂȘmes noms sont donnĂ©s aussi Ă  la salamandre. Voy. SOLITAIRE. GuĂ©rison. — Pour guĂ©rir du ver solitaire, il faut manger pendant 4 Ă  5 jours quarante pĂ©pins de citrouille par jour, puis se purger. Ou encore faire un cataplasme de racine de fougĂšre mĂąle, bouillie dans du vin blanc et l'appliquer sur le ventre. Le mĂȘme jour se DE TERRE. Pour combattre la fiĂšvre, mettre aux pieds du malade une application de vers de terre. M. Gromesnil, Elbeuf.VERS INTESTINAUX. Sainte Barbe est la guĂ©risseuse des vers intestinaux dans la rĂ©gion de la Basse-Eure. On va l'implorer dans les Ă©glises de Fontaine-Heudebourg, Sainte-Barbe-sur-Gaillon, Heudreville-sur-Eure. Basse-Eure, Lemeilleur, Ă  Bois-Ricard, 1937. TanĂ©sie. — On Ă©crase entre deux bois la plante nommĂ©e tanĂ©sie », on en fait un onguent de coulepr brune, qui sent trĂšs fort, et on l'applique sur diverses parties du corps de l'enfant creux des mains, sous les pieds, creux du ventre, creux de l'estomac, etc. 1886, VallĂ©e d'Eure.VIPÈRE. Peau. - Le rhumatisme est guĂ©ri par l'application d'une peau de vipĂšre tombĂ©e lors de la 1 En patois normand les canards sont des bourres et les canes des bourrettes.
ForumBourse WAVECOM - 27/08/2007 07:27:44 - " Araignée du matin Chagrin Araignée du midi Souci Araignée du soir Espoir " Sur l'éphéméride : Sainte MONIQUE. Parmi les 10 Saint(e)s du jour
AraignĂ©e du matin, chagrin, araignĂ©e du midi, souci, araignĂ©e du soir, espoir.......et espoir le soir parce qu’une araignĂ©e qui se balade tranquillement au crĂ©puscule est dĂ©tendue et donc le beau temps doit persister.....samedi soir si les premiĂšres minutes laissaient augurer une soirĂ©e ensoleillĂ©e......trĂšs vite le ciel armĂ©lois s 'est obscurci...laissant les supporters quelque peu dĂ©fait Ă  la mi-temps...l'apparition de dame araignĂ©e sur le plancher de la halle des sports n'est pas passĂ©e inaperçue .....et le mot espoir s'est rĂ©pandu dans les travĂ©es.....hĂ©las l'espoir s'est transformĂ© en dĂ©sespoir Ă  la fin de la rencontre......match perdu ASEA 52 Hennebont 72......l'histoire ne nous dit pas si un pied adverse a mis prĂ©maturĂ©ment fin Ă  l'araignĂ©e de l'espoir d'un soir...... . 435 436 683 240 510 199 721 204

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