etles femmes et la liberté de chacun y compris dans le choix de son mode de vie. Il appartient à l’école de faire vivre ces valeurs, de développer et de conforter le libre arbitre de chacun, de garantir l’égalité entre les élèves et de promouvoir une fraternité ouverte à tous. En protégeant l’école des revendications communautaires, la loi conforte son rôle
La compagnie de production Tour de Bras présente les Rencontres de Musiques Spontanées numéro 32 les 7, 9 et 10 octobre prochain, à la Coopérative Paradis de Rimouski. Le festival de musiques improvisées accueillera des artistes québécois, canadiens et internationaux. Soulignons au passage la présence de l’important musicien électroacoustique Erikm, du réputé Quatuor Bozzini ainsi que des musiciens d’Hubert Lenoir dans le projet DooDooDoo. Le festival présentera également des musiciens essentiels des musiques créatives européennes, dont la percussionniste Camille Émaille et le trompettiste et manipulateur de synthétiseurs tchèque Petr Vrba. Cet automne, Tour de Bras s’associe au Quatuor Bozzini pour faire rayonner les musiques nouvelles à travers le Québec avec l’événement Québec Musiques Parallèles QMP. QMP est association informelle d’artistes, de producteurs et de diffuseurs, de lieux œuvrant sur des routes parallèles, en marge de l’industrie, reliant les régions et les grands centres. Humainement et virtuellement. Sous la double direction artistique d’Isabelle Bozzini et d’Éric Normand, l’événement souhaite faire rayonner les musiques de création d’ici dans toutes les régions du Québec et hors des grands centres. Ne ratez pas nos concerts à Matane, Rivière-du-Loup, L’Isle-Verte et Albertville! Tous les concerts des RMS 32 s’inscrivent dans la programmation de Québec Musiques Parallèles. Programmation complète Coopérative Paradis, Rimouski Le jeudi 7 octobre 20 h – ErikM // Camille Émaille trio ErikM – Idiosyncrasie Camille Émaille en trio avec Petr Vrba et Éric Normand Le samedi 9 octobre 20 h – DooDooDoo // Haliriki Co-présenté avec E27 et Suddenly Listen DooDooDoo Pierre-Emmanuel Beaudoin, batterie Alexandre Martel, traitement sonore Lou-Adriane Cassidy, traitement sonore Jean-Étienne Colin-Marcoux, traitement sonore Haliriki Norman Adams, violoncelle Brandon Auger, électroniques Éric Normand, basse et effets Antoine Létourneau-Berger, percussions et électroniques Le dimanche 10 octobre 19 h – Quatuor Bozzini + Rémy Bélanger de Beauport // Là-dehors. » Quatuor Bozzini Clemens Merkel, violon Stéphanie Bozzini, alto Isabelle Bozzini, violoncelle Alissa Cheung, violon Rémy Bélanger de Beauport Là-dehors Eric Brochard, Spatialisation, reverb et traitement informatique EriKm, Lutherie informatique Loïc Guénin, Percussions, objets acoustiques trouvés, voix Les billets sont disponibles sur Quoi Vivre à Rimouski Autres spectacles prévus au Bas-St-Laurent et en Gaspésie 6 octobre – Matane Camille Émaille + Petr Vrba + Éric Normand / ErikM 7 octobre – Albertville NOORG / Quatuor Bozzini 8 octobre – Rivière-du-Loup Camille Émaille + Petr Vrba + Éric Normand / ErikM 9 octobre – Mont-Louis NOORG / Quatuor Bozzini 17 octobre – L’Isle-Verte – Quatuor Bozzini / Chorale Joker
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Cesentiment, en marge des modes et des courants artistiques traditionnels, s'exprime par la création d'une réalité parallèle, animée par des personnages étranges et lugubres. Dans cet univers, la volonté de l'artiste semble être de dénoncer la bassesse de la société humaine, désormais condamnée à un enfer perpétuel. Dans ce but
AccueilArtsLe photographe Antoine Bruy est parti à la rencontre de ceux qui ont choisi de vivre en marge des villes et de leurs autant une série de portraits que le carnet de bord d’une année sur la route. Ce sont bien sûr les paysages, les points de vue époustouflants, mais également ces traces de vie dans une nature luxuriante qu’Antoine Bruy a tenté de documenter avec Scrublands “les brousses” en français. La série du jeune photographe lillois a rapidement attiré l’attention d’une foule de médias anglo-saxons désirant l’interroger sur son rapport avec cet “objet” singulier, mais également connaître l’histoire derrière cette galerie de de routeC’est le hasard et le voyage qui ont amené Antoine Bruy à Scrublands. D’abord en stop à travers les campagnes françaises, le photographe rencontre pour la première fois l’objet qu’il tentera d’appréhender quelques années plus tard. C’est ensuite en Australie, au cours d’un séjour dans une ferme, grâce au réseau WWOOF pour “World Wide Opportunities on Organic Farms” qu’il précise son projet de reportage et planifie le voyage qui en 2010 et 2013, grâce au réseau, Antoine Bruy visitera de nombreuses fermes et vivra même un an sur la route en Europe, passant de fermes en fermes.“Pour ce qui est du réseau WWOOF, un site internet répertorie toutes les annonces des fermiers qui se proposent d’accueillir des gens. À partir de là, j’ai choisi certains types de fermes j’ai commencé à m’intéresser à des éleveurs qui faisaient du bio, puis aux gens qui avaient une activité agricole et surtout, qui élevaient sans l’intention de vendre.”Les photos du diplômé de l’école nationale des arts visuels de Bruxelles sont plus que documentaires. Flirtant avec la sphère de l’intime, elles dévoilent un mode de vie autant que des scènes que l’intéressé n’aurait pu capturer sans être pleinement en immersion. Et il ne s’en cache pas.“Quand j’arrivais dans une ferme, je ne disais pas que j’étais photographe. C’était important pour moi d’avoir un premier contact et de voir s’il y avait une alchimie avec les personnes que je désirais photographier. C’est ce qui m’intéresse dans la photo tisser des liens avec des gens et prendre des images que je n’aurais pas pu prendre autrement.”Certains clichés en sont un témoignage poignant.“Je voulais photographier l’autosuffisance, pas l’autarcie !”Face à ces populations, c’est un sujet particulier que l’artiste voulait traiter et tout un tas de fils philosophiques qu’il voulait tirer comment peut-on vivre à l’écart des villes et de leurs fracas ? Quelles sont les raisons et la nature de cet exil ? De quoi est-il fait et comment ces populations parviennent à survivre à l’écart de tout, dans des territoires qui semblent hostiles pour le commun des “citadines” ? Autant de questions qu’Antoine Bruy a éprouvées au contact des fermiers qu’il a rencontrés.“Aucune personne n’était complètement exilée, ne serait-ce que parce qu’ils accueillaient des Woofer… La thématique que j’aborde dans cette série reste celle de l’autosuffisance, pas de l’autarcie. Pour ce qui est de l’exil en tant que tel, les situations étaient assez disparates certains avaient fait des choix extrêmes – pas de machines, pas de pétrole – mais la plupart possédaient des ordinateurs, des portables. De manière générale, cet exil était fait pour des raisons militantes.”Des fermes isolées des campagnes européennes et leurs galeries de visages, Antoine Bruy est depuis passé à une série tout aussi documentaire, mais peut-être plus ancrée dans la réalité politique de l’époque. Avec Behind the Bushes, le jeune homme désire offrir un visage plus “laudatif” aux Roms. Une démarche assez proche de Scrublands, malgré les différences manifestes entre les deux objets. Le photographe commente “Il y a un lien évident entre les deux séries, ne serait-ce qu’en termes d’architecture. J’ai essayé de montrer dans les deux cas comment ces gens sont acteurs de leur propre habitat. Je trouvais que c’était une manière intéressante de poser la question de leur survie. On appelle ça de l’autoconstruction. Dans le cas des Roms, j’ai trouvé ce biais’ intéressant pour sortir d’une description misérabiliste de cette population.”Froids, bruts, les clichés d’Antoine Bruy interpellent. En raison du sujet qu’ils traitent, bien évidemment, mais aussi pour leur qualité esthétique. C’est à l’essence des personnalités rencontrées qu’il s’attaque, à ce qui fait leur intimité la plus cachée. Il traque leur personnalité dans les moindres poses, les habitudes, les expressions du visage, la rencontre des de la teneur politique qu’on peut leur attribuer, ces photographies ne semblent être que le témoignage des manières qu’a l’être humain de répondre aux défis du milieu qu’il habite. Elles sont le journal de la survie de populations particulières, mais aussi une fenêtre sur une alternative ou une altérité qu’on se cache bien trop des clichés d’Antoine Bruy sont disponibles sur son voir aussi sur Konbini En1932, le Comité central du Parti communiste promulgua une résolution restructurant les organisations artistiques. Staline devenait le seul héros à glorifier. Il fallait que les arts s’y plient. Certes, la mainmise du pouvoir sur la culture n’empêchait pas des poches de résistances. Mais le pli de la réaction était pris. Pour emprunter les mots de l’économiste Milton Friedman, figure influente des milieux conservateurs et libertariens américains, une crise, qu’elle soit actuelle ou perçue, a le potentiel de produire une réelle transformation sociale; lorsqu’elle survient, les actions entreprises dépendent notamment des idées qui traînent dans l’inconscient social1. Suivant ce présage, ou cet avertissement, quelle transformation sociale peut-on espérer ? Une telle entreprise de déplacement du sens commun a de meilleures chances d’opérer progressivement si nous reprenons contact avec le potentiel émancipatoire des arts. Il s’agit peut-être là d’un enjeu important du travail des artistes expérimenter des alternatives aux modes de vie existants, les maintenir vivants et disponibles jusqu’à ce que le politiquement impossible devienne inévitable. L’art comme vecteur du progrès est un programme ambitieux, certainement pas nouveau; or je crois qu’il est toujours possible grâce à l’entretien d’amitiés, à l’intégration d’une pensée et d’une pratique contre-hégémonique, ainsi qu’en réimaginant nos futurs collectifs. Actio in distans Au moment où les sociétés doivent négocier les modalités d’une distanciation sanitaire des corps, nous pourrions voir les arts en tant que territoires des amitiés inclusives. En introduction de l’essai Règles pour le parc humain 2000, réponse à la Lettre sur l’humanisme de Heidegger, le philosophe Peter Sloterdijk souligne comment l’édification d’une pensée humaniste s’est appuyée sur l’entretien d’amitiés à travers le temps. Que ceux qui expédient des messages ne soient pas en mesure de prévoir qui en seront les réels destinataires fait partie des règles du jeu de la culture écrite. Les auteurs s’embarquent dans l’aventure, pourtant, et mettent en circulation leurs lettres à des amis non identifiés2. » Il en va de même pour les arts visuels où les œuvres sont bien souvent destinées à un public dont l’identité est symptomatiquement inconnue des artistes. En suivant la pensée de Sloterdijk, nous comprendrons que la création permet sans doute de rejoindre, en addition de nos contemporains, toute une communauté de filiation qui n’existe pas encore. Du point de vue érotologique, cette amitié hypothétique entre ceux qui rédigent des livres ou des lettres et ceux qui les reçoivent représente un cas d’amour à distance – tout à fait dans l’esprit de Nietzsche –, pour qui l’écriture a le pouvoir de transformer l’amour du prochain – et du proche – en amour pour une vie inconnue, lointaine et future3. » Sloterdijk ajouterait que la création jette non seulement un pont entre des amitiés déjà établies bien que géographiquement éloignées, mais [qu’]elle lance [aussi] une opération vers l’inconnu, actionne la séduction sur le lointain, ce que dans le langage de la magie de la vieille Europe on appelle actio in distans visant à reconnaître l’ami inconnu et à l’inviter à se joindre au cercle4. » Les artistes sont rarement en mesure de comprendre l’étendue des signaux amicaux qui sont communiqués à travers leurs œuvres et donc de saisir l’importance que ces dernières ont dans la vie des publics qui les reçoivent. Les œuvres agissent comme des intermédiaires, empruntant une certaine polysémie du langage pour avoir action dans le monde physique; une action alchimique sans doute. Encore s’agit-il de sécuriser les conditions matérielles à la création, d’entretenir l’espace d’attention nécessaire à sa réception et surtout d’étendre le cercle des personnes y étant invitées. Il s’agit peut-être là d’un enjeu important du travail des artistes expérimenter des alternatives aux modes de vie existants, les maintenir vivants etdisponibles jusqu’à ce que le politiquement impossible devienne inévitable. Liberté synthétique Sous quels critères l’utilité » des artistes est-elle déterminée ? Comment leur travail pourrait-il être rémunéré adéquatement ? Il est révélateur de voir comment, avec l’épidémie de COVID-19, le terme de travailleur essentiel s’est imposé dans le langage populaire. À juste titre, l’attention est d’abord portée au personnel soignant. Or, au moment où l’on tente d’étendre à qui s’appliquerait le qualificatif essentiel », on retombe vite dans les dictats de l’économie. Selon la philosophe américaine Nancy Fraser notre crise générale est une crise d’hégémonie. […] Les idées indispensables pour ce constat viennent d’Antonio Gramsci. L’hégémonie est le terme qu’il emploie pour désigner le processus par lequel une classe dirigeante fait apparaître sa domination comme naturelle en installant les présupposés de sa propre vision du monde en tant que sens commun de la société dans son ensemble5. » Suivant la pensée de Gramsci, l’hégémonie néolibérale est constituée autour de deux composantes normatives essentielles la distribution et la reconnaissance recognition6. Dans le premier cas, la distribution représente la circulation du capital au sein d’une société, ce qui revient à identifier qui peut légitimement recevoir un salaire, pour quel travail et en quelle mesure. Le principe de reconnaissance traite quant à lui de la distribution symbolique du respect ou de l’estime. Notons que des politiques progressistes de reconnaissance ou de représentativité peuvent servir à cacher l’absence de politiques de distribution qui seraient réellement bénéfiques aux communautés concernées S’appuyant sur les forces progressistes de la société civile, les néolibéraux ont diffusé une philosophie de reconnaissance qui était superficiellement égalitaire et émancipatrice. Au cœur de cette éthique se trouvaient des idéaux de diversité, d’empowerment des femmes, de droits LGBTQ+, de post-racisme, de multiculturalisme et d’environnementalisme. L’égalité signifiait la méritocratie7. » Une lecture succincte des fondements de l’hégémonie néolibérale permet de mieux saisir les questionnements internes qui traversent actuellement le milieu culturel. Défendre uniquement la culture en pointant les retombées économiques qu’elle génère revient à concéder que sa valeur n’a d’égale que son habilité à reconduire l’hégémonie qui, pourtant, la mine. Concrètement, la précarité financière des artistes, la disparition des ateliers ou l’accès restreint au financement public poussent à entretenir une vision compétitrice de la création. En apparence, un système de mérite partage les artistes qui pourront poursuivre leur travail de celles et ceux qui seront refoulés aux marges. La socialisation devient du networking; la création une forme sophistiquée de branding. Lorsque Sloterdijk relate l’histoire de l’Occident de l’après-guerre et l’érosion subséquente des modes de transmission de la pensée humaniste, voire de la désirabilité de cette dernière, le philosophe fait valoir la nécessité d’un projet d’auto-éducation, indiquant qu’il faudrait s’inquiéter de l’absence d’un tel projet au XXIe siècle. N’est-ce pas là une considération particulièrement pressante en temps de crise ? Comment envisager de nouvelles perspectives pour la modernité, axées autour des idéaux de l’écologisme, du progrès, de la raison, de la liberté et de la démocratie ? Qui seront les porteurs de ces idéaux ? Je propose de reconnaître l’impasse qui se poursuivra si nous acceptons de taire l’infiltration de la pensée néolibérale dans la définition et le sous-financement de la culture. Plutôt que de nous contenter d’une économie de survie, réclamons-nous des mouvements populistes et progressifs de redistribution. Nous parlerons ici de participer à la construction et à la circulation d’un réel projet contre-hégémonique; et non plus à l’aménagement de bulles de résistance ou d’émancipation, aussi fragiles et cosmétiques puissent-elles se révéler. Dans l’essai Inventing the Future, Postcapitalism and a World Without Work 2015, Nick Srnicek et Alex Williams rappelleront que la liberté est une entreprise synthétique, non pas un cadeau naturel8 ». Les auteurs expriment ici un malaise, c’est-à-dire que la liberté individuelle demeure un concept limité à son cadre matériel. Soyons réalistes de reconnaître que sous le capitalisme néolibéral, la réelle émancipation ne s’est réalisée que pour une classe sociale de plus en plus restreinte. La poursuite d’un projet contre-hégémonique vise notamment à maximiser les libertés synthétiques pour toutes et tous, à tendre vers le déploiement de notre horizon collectif. Dans cette perspective, nous aurions à repenser complètementnotre rapport au temps libre, au travail et au salariat. Ken Lum, Melly Shum Hates Her Job 1989Plexiglass, impression chromogène et vinyle. Courtoisie de royale projects Encore aujourd’hui, le travail des artistes inclut principalement des actions pour lesquelles aucun salaire n’est considéré comme justifié. Ce travail invisible comprend des formes de recherche, d’éducation, de soin, de travail domestique, émotionnel ou de reproduction de la société. Non exclusives aux activités des artistes, ces formes de travail non reconnues par un revenu touchent de manière disproportionnée les femmes et les groupes minoritaires. À ce titre, l’implantation de mesures économiques progressistes telles que le revenu minimum universel ou le salaire à vie9 », pour ne nommer que celles-ci, offre des avenues à considérer pour étendre la définition du travail socialement nécessaire. Bien entendu, toute société contemporaine doit laisser place à une éthique du travail en valorisant le devoir de faire œuvre utile pour autrui et non pas que pour soi-même. Comme le souligne l’économiste Philippe Van Parijs lors d’un entretien avec l’artiste Hannah Black, le revenu minimum universel ne se débarrasserait pas d’un devoir d’utilité sociale. Au contraire, puisqu’il élargit l’éventail des activités socialement utiles, rémunérées ou non, ouvertes à ceux qui en ont le moins; il renforce la légitimité d’un tel devoir moral10. » Les fruits du besoin et du désir Il faut savoir reconnaître les signes qui ne trompent pas la crise actuelle est une caractéristique interne et inévitable du capitalisme tardif. Comment, nous, les artistes, les commissaires, les historiens, les médiateurs et les travailleurs de la culture pourrons-nous nous positionner, au-delà du langage visuel qui nous lie, en tant qu’alliées et alliés, guides et visionnaires pour un imaginaire post-capitaliste ? Ce n’est pas tant que l’art contemporain soit apolitique, bien au contraire. Les artistes jouent déjà un rôle essentiel dans l’analyse critique de leur époque. Il s’agit plutôt ici d’une lettre que je transmets aux amies et aux amis pour que nous continuions à paver les voies du futur. Notre utilité sera sans doute révélée par l’actualisation d’un imaginaire utopique permettant de repenser nos structures sociales, économiques et technologiques. En annexe d’une réédition du célèbre texte Utopia de Thomas More, publié pour la première fois en 1516, China Miéville rappelle que l’utopisme n’est pas motivé par l’espoir, encore moins par l’optimisme, l’utopisme émerge du besoin et du désir11. Amies et amis, réclamons notre temporalité naturelle le futur. L’utopie que nous mettrons en mots, en images et en formes puisera son énergie dans le déplacement du sens commun. Soyons sensibles, soyons habiles à capter et à amplifier le désir de transformation du monde. Mais ne nous faisons pas d’idées, un tel projet rencontrera de l’indifférence, de la friction, voire de l’hostilité. Peut-être s’agit-il là d’un indice de l’utilité des artistes et de leurs œuvres pour le futur, celui d’entretenir une certaine indésirabilité. Je terminerai en soulevant ces quelques mots que Deleuze nous a offerts lors de la conférence L’art et les sociétés de contrôle Quel est ce rapport mystérieux entre une œuvre d’art et un acte de résistance ? Alors que les hommes qui résistent n’ont ni le temps, ni parfois la culture nécessaire pour avoir le moindre rapport avec l’art. […] Tout acte de résistance n’est pas une œuvre d’art, quoique d’une certaine manière il en soit. Toute œuvre d’art n’est pas un acte de résistance et pourtant d’une certaine manière, elle l’est12. » Modede vie des artistes en marge de la société Dans ses romans, il a recherché le Temps perdu Déprécier quelqu'un jusqu'à le rendre méprisable Train qui fait Paris-Bruxelles Petit croissant sur l'ongle Violent retour des vagues qui ont
Bonjour les petits chats ! Aujourd'hui, j'ai envie de vous parler de ma vision des choses* concernant la société de consommation. * Bien évidemment, cet article retranscrit mon point de vue; il n'y a aucun jugement. J'essaye juste d'apporter ma vision afin de peut être ouvrir des réflexions... J'ai écrit cet article il y a un an. Je n'ai jamais réussi à le publier, je le fais aujourd'hui en ayant à peine modifié quelques phrases. J'espère que vous comprendrez mon approche bienveillante... Nés pour consommer ? J'ai toujours été plus ou moins en décalage dans notre société. Acheter, consommer, toujours ouvrir son porte monnaie. Je ne suis pas radine hein, mais il y a des choses qui sont utiles et d'autres pas. J'ai beaucoup de mal à accepter qu'on me dise ce que j'ai à faire. Alors, quand la télévision ne fait que nous pousser à la consommation, comme les magazines, la radio, les affiches sur les abris bus ou les bâtiments; ça m'plait pas. D'autant qu'on est influencés, que dis-je manipulés par les lobbyistes; dans le seul but de les enrichir, quitte à le payer de notre santé. J'ai toujours été observatrice de tout ça, à différents degrés selon les périodes de ma vie. Et même lorsque j'ai été esclave de tout ça, je culpabilisais d'acheter, de consommer du jetable, de l'inutile ! Cette idéologie de la consommation me dérange. On pourrait croire que c'est une liberté, je pencherais plus pour le terme d'aliénation. Que l'on s'entende, certaines choses sont bien sûr évidentes, nécessaires, indispensables. Mais, et c'est là tout le problème, on ne sait plus ce qui est indispensable et ce qui tient de la superficialité, de l'inutile, de la fantaisie. Revenir à des choses simples, saines. J'ai regardé la télévision 10h par jour parfois. J'ai voulu acheter des fringues, des sacs, des chaussures, des cosmétiques ... juste parce que ça me plaisait et que ça me faisait me sentir bien. Je claquais de l'argent en tout et n'importe quoi. Si je voyais une pub pour un nouveau mascara, la dernière montre à la mode, un diffuseur automatique de désodorisant pour intérieur ou n'importe quoi, ça me donnait envie. Rien de mal à se faire du bien me direz-vous. C'est vrai; tant qu'il s'agit de ne pas consommer de poison cf les perturbateurs endocriniens et la pétrochimie dont sont issus les cosmétiques par exemple.. mais on y reviendra dans un prochain article, et de ne pas enrichir les monstres de la consommation... En arrivant en Polynésie, je me suis rendue compte que lorsque l'on veut quelque chose, il faut s'organiser. On ne trouve pas facilement ce que l'on cherche en électronique par exemple ou dans le textile, le choix des vêtements est limité.... Au début, j'ai eu du mal. Et puis, je m'y suis faite. Tout ce que je n'achète pas aujourd'hui ne me manque pas. Je n'en ai strictement pas besoin. Je suis revenue à une consommation plus simple, plus minimaliste en somme. C'est aussi pour ça que j'ai refusé la télévision. Et non ! Nous n'avons pas la télévision. On a une télévision mais pas d'accès. On n'a pas accès aux chaines nationales, ni même au câble. On regarde des films ou des séries. Si j'ai envie de voir une émission particulière ou de regarder les infos, je vais sur Internet et je regarde le replay même si en vérité, je ne regarde presque rien en replay. En ce sens, je contrôle ce que je vois, je sélectionne les informations qui me parviennent ! On va pas se mentir hein... Parfois j'aime acheter. Des trucs un peu inutiles c'est vrai... Une bague en forme d'ananas; une paire de baskets colorées pour changer un peu, un jouet pour mes chiens... Je me fais plaisir oui, mais je suis consciente de mon pouvoir lié à mon porte monnaie. Aujourd'hui, et depuis plusieurs mois, je me dirige vers une consommation plus saine, plus simple, naturelle. J'en parlerais dans les prochains articles ; l'alimentation, les cosmétiques, l'hygiène etc etc... Le gros problème, et c'est précisément ce qui me dérange dans tout ça, c'est que la société de consommation ne fait que nous éloigner les uns des autres. Posséder, avoir, montrer ce que l'on a... La société nous créé de faux besoins. Tout ça ne fait que creuser un fossé entre les gens. Parce qu'on rentre dans le schéma du paraître... Ce sont juste des réflexions avec mon point de vue personnel. Je n'ai plus envie d'acheter pour acheter, de donnes plein de sous à des gens qui n'en ont pas besoin de plus, tellement ils sont riches. Je ne veux plus contribuer à ce mode de vie qui te fait croire qu'on est nuls et qu'on ne sait rien faire tout seul et qu'on a besoin de ce que la société produit pour vivre correctement. Et vous, c'est quoi votre mode de consommation ? De réflexion par rapport à tout ça ? =
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